Cherif: « Le déclenchement d’une nouvelle guerre mondiale reste possible… »

L’analyste politique et spécialiste des relations internationales Youssef Cherif, a déclaré, vendredi 20 octobre 2023, que la situation humanitaire à Gaza est catastrophique, à la lumière de la chute de plus de 3 500 martyrs et des destructions sans précédent causées par les bombardements de l’occupation israélienne.
Lors de son intervention à l’émission Expresso, Youssef Cherif a souligné un déséquilibre majeur dans l’équilibre des forces, entre les capacités de la résistance palestinienne et les capacités de l’armée d’occupation israélienne.
Selon lui, la guerre était géographiquement limitée à Gaza, mais elle s’est propagé partiellement aux fronts au Liban, en Syrie, en Irak et au Yémen.

Il a, également, ajouté que les risques présentés aujourd’hui sont l’expansion de cette guerre, pour inclure l’Iran, ses alliés régionaux et les renforts militaires américains en soutien à l’occupation israélienne.
« Il y a une expansion de la portée de la guerre, mais elle n’a pas encore outrepassé les règles du jeu, sans une escalade dangereuse de la part de l’une des parties », a-t-il déclaré.

Le déclenchement de la guerre dans la région dépend de l’escalade
Cherif a souligné que le déclenchement de la guerre dans la région dépend de l’escalade de l’un de ces partis régionaux contre l’autre, à l’instar de ce qui s’est produit pendant la Première Guerre mondiale.

D’après Cherif, la situation pourrait perdurer dans les prochains jours et le conflit pourrait s’étendre à l’échelle régionale d’ici quelques jours ou semaines en cas d’escalade de la part de l’une des parties.
Il a, par ailleurs, souligné le rôle de la communauté internationale dans l’intervention et l’atténuation de la gravité du conflit actuel afin d’éviter d’aggraver davantage la catastrophe humanitaire et d’éviter la catastrophe géopolitique.

Cherif a estimé que le déclenchement d’une nouvelle guerre mondiale reste possible, compte tenu de la présence de conflits majeurs tels que la guerre russo-ukrainienne et le conflit américano-iranien.
Selon lui, toutes les parties prenantes ont intérêt à réduire l’intensité du conflit et à intervenir, en particulier de la part des pays qui n’ont pas exprimé leur alignement avec l’occupation israélienne à l’instar du Brésil, qui a soumis une proposition de cessez-le-feu à Gaza au Conseil de sécurité des Nations unies, sauf que le veto américain s’y est opposé.

Youssef Cherif a souligné que les peuples d’Amérique et d’Europe se rangent de plus en plus du côté de la Palestine, malgré le fait que les leaders d’opinion et les gouvernements de ces pays se rangent du côté de l’occupation israélienne.

(S.B.O)