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La Chine a publié jeudi une série d’indicateurs économiques jugés décevants, malgré les récentes mesures décidées par le gouvernement chinois pour tenter de relancer la croissance de la deuxième économie mondiale.
La Chine est en proie à une crise inédite de son vaste secteur immobilier, une confiance morose des ménages et des entreprises, d’où un repli de la consommation, ainsi qu’une perturbation de son commerce extérieur, causée par les tensions géopolitiques avec Washington et l’Union européenne.
Les dirigeants chinois avaient appelé à « éliminer les risques » dans l’économie et avaient publié, début août, 20 mesures censées stimuler la consommation des ménages.
La production industrielle s’est malgré tout tassée en juillet (+5,1% sur un an), selon des chiffres publiés par le Bureau national des statistiques (BNS), soit son rythme le plus faible depuis mars. Elle avait progressé de +5,3% en juin.
Le taux de chômage a lui aussi augmenté en juillet (5,2%) par rapport à juin (5%). Ce chiffre ne concerne que les villes. Le taux de chômage chez les 16-24 ans était en juin de 13,2%, en se basant sur un nouveau critère qui exclut désormais les étudiants. Cet indicateur avait atteint l’an dernier des sommets (21,3%), avant que les autorités ne suspendent la publication des chiffres, officiellement, pour revoir leur méthodologie. Les étudiants ne sont désormais plus comptabilisés.
Il existe néanmoins un point positif : les ventes au détail, principal indicateur de la consommation des ménages. Ils ont rebondi sur un an en juillet (+2,7%). En juin, cet indicateur avait fortement ralenti, avec une progression de seulement 2% sur un an, soit son rythme le plus faible depuis fin 2022.
En juillet, la demande en prêts bancaires s’est contractée pour la première fois en près de 20 ans, d’après des chiffres officiels publiés en début de semaine.
La Chine vise cette année un objectif d’environ 5% de croissance pour son économie. Ce taux reste bien loin de l’expansion fulgurante qui a propulsé la Chine ces dernières décennies vers les sommets de l’économie mondiale. Au deuxième trimestre, la croissance économique de la Chine a ralenti sur un an, à +4,7%.
Le secteur des services a bénéficié de cette reprise économique, porté notamment par le tourisme intérieur.
D’autre part, d’autres secteurs peinent à se relancer, à l’instar de l’immobilier, qui a longtemps représenté plus de 25% du PIB de la Chine. Ce secteur est sous pression avec nombre de promoteurs au bord de la faillite, ce qui dissuade les Chinois d’investir dans la pierre.
Les principales villes de Chine ont de nouveau enregistré en juillet une baisse des prix de l’immobilier. Sur 70 villes qui composent l’indicateur de référence, 68 étaient ainsi concernées, selon des chiffres publiés jeudi. Il s’agit d’un nombre record.
Signe de cette crise économique, Le géant du e-commerce chinois Alibaba a enregistré une nette baisse de près d’un tiers de son bénéfice net trimestriel, plombé par le ralentissement économique de la Chine.
En effet, Alibaba a annoncé, ce jeudi, un repli de 29% sur un an de son bénéfice net trimestriel.
Written by: Meher Kacem