Express Radio Le programme encours
Le professeur en économie Ridha Chkoundali a déclaré, le 18 juillet 2023, que le
protocole d’accord sur un « partenariat stratégique global » entre la Tunisie et l’Union
européenne nécessite davantage des négociations surtout en ce qui concerne les
dettes qui devraient être convertis en investissements réels “ ce qui réduira le poids
de l’endettement extérieur et le déficit budgétaire de l’Etat », a-t-il expliqué.
Selon lui, la Tunisie devrait insister sur la conversion des dettes en investissements
réels surtout que l’Union européenne, en particulier l’Italie et la France, sont en
difficulté et doivent résoudre le problème de la migration clandestine.
Chkoundali a indiqué, lors de son passage à l’émission Expresso, qu’il faut
déterminer le rôle de l’Union européenne dans les réformes économiques proposées
au Fonds monétaire international et savoir si l’UE sera un médiateur pour accélérer
les négociations avec le FMI.
Il a, également, évoqué un point important qui concerne les difficultés de la Tunisie
au niveau de l’approvisionnement en matières premières, suite à la baisse de la
numérotation souveraine des banques tunisiennes. La délégation de négociation
tunisienne pourrait demander des garanties claires pour assurer cet
approvisionnement afin de garantir la stabilité sociale nécessaire pour un meilleur
rendement des projets proposés.
« Il faut lier le retour des Tunisiens irréguliers en Tunisie à la mise en œuvre rapide
des projets proposés dans le mémorandum et, établir une liste de projets ayant un
rendement rapide pour employer des milliers de Tunisiens irréguliers », a-t-il ajouté.
L’Algérie et la Libye
Chkoundali a souligné la nécessité d’élargir l’accord pour inclure au moins l’Algérie et
la Libye, d’autant plus que les Africains subsahariens entrent en Tunisie via leurs
frontières.
« L’accord serait d’une meilleure faisabilité s’il s’élargit aux pays d’Afrique
subsaharienne afin que l’Union Africaine en soit partie prenante, car le retour des
Africains subsahariens dans leurs pays d’origine dépend des accords avec ces pays
d’Afrique », a-t-il ajouté.
D’après Chkoundali, l’accord avec l’UE devrait être gagnant-gagnant pour les deux
parties et la Tunisie devrait profiter de la situation délicate de la France et de l’Italie.
« Les négociations sont différentes de celles des années précédentes surtout que le
problème touche l’ Europe, ce qui rend la situation de la Tunisie beaucoup plus
confortable pour les négociations », a-t-il conclu.
Written by: Yosra Gaaloul