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Le professeur en économie Ridha Chkoundali a déclaré ce lundi, 07 août 2023, que les récentes déclarations du Président de la République sur l’assainissement de l’administration prouvent que les critères de sélection du nouveau chef du gouvernement Ahmed Hachani, reposent sur sa capacité à gérer les ressources humaines, étant l’ancien directeur général des ressources humaines à la Banque centrale.
En effet, Chkoundali a affirmé que les difficultés rencontrées par le gouvernement pour mobiliser des ressources externes et le besoin urgent de mobiliser davantage de ressources internes de la part des banques et de la banque centrale nécessitent une compétence connaissant les détails juridiques de la loi fondamentale de la banque centrale afin de le modifier pour introduire une flexibilité juridique facilitant ainsi le financement du budget de l’État par la banque centrale.
« Quoi que je suis d’accord avec le Président de la République sur le rôle négatif joué par l’administration dans le processus de croissance économique, puisque cette dernière est considérée comme le principal frein à la croissance économique, selon les rapports internationaux, le vrai problème de l’administration est représenté par le nombre de mesures qui entravent l’investissement et les taux élevés des taxes, qui poussent les entreprises économiques à donner des fausses déclarations quant à leurs transactions, incitant ainsi les jeunes à investir dans le secteur parallèle », a-t-il expliqué.
Quant au financement du budget de l’Etat en ayant recours au financement direct par la Banque Centrale, il est certain que ce type de financement accélère les taux d’inflation et menace le système monétaire, surtout si ces fonds sont orientés à des fins de consommation, selon ses dires.
D’après Chkoundali, la crise actuelle est une crise financière par excellence, Hachani présidera ce gouvernement jusqu’à la fin du mandat du Président de la République.
Il faut donc se concentrer sur le problème principal, qui est l’inflation, qui nécessite de mettre un terme à cette baisse de la valeur du dinar tunisien.
En effet, il faut adopter un programme de sauvetage financier dont les détails ont été évoqués à plusieurs reprises et qui se résume en quatre axes : les phosphates, les transferts des Tunisiens travaillant à l’étranger, les entreprises totalement exportatrices et les fonds échangés en devises dans le marché parallèle.
En outre, les négociations avec le Fonds monétaire international sur le contenu des réformes économiques doivent être accélérées afin d’obtenir un prêt qui relance le budget de l’État et prépare le terrain pour le démarrage des réformes économiques afin d’arrêter cette hémorragie financière causés par les finances et les institutions publiques.
Written by: Yosra Gaaloul