Chute de 15% du nombre de femmes occupant un poste dans les instances officielles

Une étude réalisée par l’association Aswat Nissa, sur l’intégration de l’approche du genre social dans la législation tunisienne, relative au secteur sécuritaire entre 2014 et 2018, a révélé que le taux des femmes ayant un poste à responsabilité au sein de la présidence de la république, du gouvernement ou des instances officielles, est passé de 30 à 15% durant ces 4 années. 

La même étude, dont les résultats ont été présentés mardi 25 juin à Tunis, a révélé une baisse au niveau du budget consacré à l’intégration de l’approche genre dans le budget du ministère de la femme, de la famille, de l’enfance et des seniors atteignant moins de 0,5% contre 2,5% auparavant.

Ines Balti, chargée du plaidoyer à l’association Aswat Nissa  a indiqué que « cette étude permettra de renforcer l’intégration de l’approche genre dans les budgets du ministère de la femme, de la famille, de l’enfance et des séniors et d’améliorer la représentativité des femmes dans postes décisionnels au niveau des différents ministères ».

Ces travaux ont par ailleurs recommandé l’accélération de la mise en place de la cour constitutionnelle, ainsi que le renforcement des actions sécuritaires, pour améliorer la lutte et la prise en charge de la femme battue, de la participation de la femme à la vie politique ainsi que la parité horizontale et verticale.

Des recommandations ont aussi été faites sur la prise en compte des besoins des enfants et des personnes porteuses de handicap, et le renforcement des capacités des journalistes pour améliorer le traitement de l’information basée sur l’approche genre sont aussi des thèmes abordés dans cette étude.

Ces appels serviront à établir une feuille de route qui sera soumise au parlement et aux acteurs politiques, pour être prise en compte dans la réforme du secteur sécuritaire.