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Sur la place de Tunis, la monnaie unique s’est échangée à 3.1750 tandis que le billet vert s’est traité à 2.9450 et ce respectivement contre le dinar tunisien. La paire EUR/USD s’est échangée à son tour à 1.0775.
L’euro baissait face au dollar ce jeudi, après des indicateurs moins bons que prévu et à quelques heures d’un sommet européen en visioconférence et face à la situation économique dans l’UE qui ne pousse pas à l’optimisme, en particulier avec le Brexit et le Covid-19 en toile de fond.
La chute de l’activité économique en Europe illustre l’ampleur de la récession déclenchée par les retombées du coronavirus.
Le dollar américain était en hausse en Asie dans le cadre de la reprise à l’échelle du marché des pertes subies plus tôt dans la semaine. Le billet vert a reçu une poussée des gains de pétrole au cours de la session précédente alors que le liquide noir a continué de récupérer les pertes colossales de lundi. L’indice du dollar américain qui suit le billet vert par rapport à un panier d’autres devises a gagné 0,06 % à 10 0,590%.
Sur le plan macroéconomique, l’activité du secteur privé dans la zone euro s’est ainsi effondrée en avril à un rythme sans précédent sous l’effet des mesures prises pour enrayer la propagation du coronavirus, selon la première estimation jeudi de l’indice PMI composite du cabinet Markit.
L’indice mensuel s’affiche à 13,5 points, contre 29,7 points en mars, ce qui constitue de loin la plus forte contraction de l’activité globale enregistrée en plus de vingt ans d’enquête. Un indice en dessous de 50 points signifie une contraction de l’activité.
Les indices PMI pour la France et l’Allemagne se sont également révélés bien en dessous des attentes du marché.
De plus, les participants au marché ne sont toujours pas convaincus par le paquet de mesures annoncé à la dernière réunion de l’Eurogroupe. Les dirigeants des 27 se retrouveront jeudi à 13H00 GMT, pour un sommet en visioconférence censé trouver les solutions pour sortir l’Union européenne de la récession.
La chancelière Angela Merkel a déclaré que l’Allemagne était prête, dans un esprit de solidarité à des contributions beaucoup plus importantes au budget de l’UE.
L’euro sera au centre des discussions jeudi avant une réunion du Conseil de l’UE pour discuter de la réponse du bloc aux turbulences économiques causées par la pandémie mondiale de coronavirus.
Rien de concret ne devrait voir le jour jeudi, étant donné qu’un haut responsable de l’UE a déclaré que le président du Conseil de l’UE, Charles Michel, n’essaierait pas de parvenir à un accord aujourd’hui. Cela fait suite au désaccord houleux entre les ministres des Finances du groupe sur le sujet délicat d’une mesure conjointe de la dette, souvent appelée coronabonds, pour payer le refinancement économique du bloc.
Cette incertitude ne peut pas être bonne pour la monnaie unique.
La Banque centrale européenne a agi mercredi soir pour atténuer une partie de la pression sur les marchés de la dette italiens en acceptant d’exempter les obligations qui sont rétrogradées pour se débarrasser de son exigence normale que les obligations utilisées comme garantie doivent avoir une notation de qualité supérieure.
Le défaut de paiement de l’Italie sur la dette créerait d’énormes tensions au sein du projet de l’Union européenne, menaçant l’existence même de la monnaie unique. Vendredi, l’Italie devrait être examinée par l’agence de notation S&P, et même si une dégradation d’un cran par rapport à sa note BBB actuelle la maintiendrait dans le camp de la catégorie investissement, ce ne serait que juste.
Les données PMI pour l’Union européenne doivent être publiées jeudi prochain.
En outre, la pandémie de coronavirus a poussé l’économie sud-coréenne à sa plus forte contraction depuis 2008 au premier trimestre, l’auto-isolement ayant affecté la consommation et gardé les entreprises fermées et le commerce mondial effondré.
Le produit intérieur brut a reculé de 1,4%, au premier trimestre, par rapport à trois mois plus tôt, a annoncé jeudi la banque centrale. Soulignant les défis de la demande intérieure, la consommation privée a reculé de 6,4% sur le trimestre pour marquer la pire lecture depuis une contraction de 13,8% au premier trimestre de 1998, pendant la crise financière asiatique. Les données de jeudi ont montré que les exportations ont diminué de 2% par rapport au quatrième trimestre.
Pendant ce temps sur le Forex, le dollar a légèrement augmenté face aux devises des producteurs de pétrole jeudi, car le rebond des prix du brut à la suite d’un effondrement sans précédent n’a calmé que partiellement les marchés perturbés par la baisse massive de la demande mondiale provoquée par les coronavirus.
Le dollar américain s’est légèrement apprécié par rapport au dollar canadien à 1,4182 $ CAN après une baisse de 0,3% mercredi.
Le billet vert a légèrement augmenté à 24,5120 pesos mexicains, assis près d’un sommet de deux semaines.
Contre la couronne norvégienne, la devise américaine s’est maintenue à 10.8012, près d’un plus haut d’un mois atteint mercredi.
Le dollar a peu changé par rapport au yen, la paire restant coincée dans un schéma de détention.
Le billet vert s’est échangé pour la dernière fois à 107,75 yens.
Le dollar australien a chuté de 0,3% à 0,6304 $, un rebond tiré par les données encourageantes de mercredi sur les ventes au détail s’étant rapidement essoufflé.
La baisse de l’Aussie a pesé sur le dollar néo-zélandais, qui a diminué de 0,25% pour s’établir à 0,5938 $.
Written by: Manel gharbi