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Mourad Hattab: « Le financement ne nécessite pas nécessairement un emprunt, mais peut passer par l’investissement »

today09/01/2024 18

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Mourad Hattab, expert économique, a expliqué, mardi 09 janvier 2024, que la Tunisie est classée négativement par le FMI en raison du manque de documents et de révisions annuelles.

Lors de son intervention à l’émission Expresso, il a expliqué que la Tunisie est classée négativement par le FMI en raison d’un manque de consultations et de données, soulignant les conséquences négatives sur l’économie nationale et la confiance des investisseurs.

Des problèmes depuis 2016

Hattab a affirmé que la Tunisie n’a plus besoin de coopérer avec le FMI, soulignant la décision du président de ne pas compromettre le bien-être social. Il a, également, souligné les problèmes engendrés depuis le début de la collaboration en 2016, incluant le taux de change flottant et la dépréciation du dinar.

Il a, aussi, souligné que l’imposition par le FMI de l’indépendance de la Banque centrale a eu des conséquences désastreuses sur l’économie nationale, renforçant le contrôle financier sur l’État et les ressources du peuple. Il a mentionné la déchéance de deux institutions publiques, à savoir ; l’office des céréales et la Pharmacie centrale, en raison de la dépréciation du dinar.

Il a, en effet, souligné la volonté de résoudre les problèmes de l’office du commerce et de l’office des céréales en les vendant, ouvrant la voie à la monopolisation des matières premières. Il a également noté que cinq familles dominent 60% des transactions du secteur privé.

Le financement ne nécessite pas nécessairement un emprunt…

L’expert économique estime que la dette extérieure prévue à 16 milliards de dinars dans le budget 2024 est excessive. Il a, aussi, souligné que la Tunisie a emprunté environ 4 milliards en 2023 et a remboursé 12 milliards avant la fin de l’année.

L’invité a critiqué le budget 2023 pour avoir prévu le remboursement de 8 000 milliards alors que 12 000 milliards ont été remboursés, représentant une augmentation de 34%. Il a, également, précisé que cela n’a pas affecté l’approvisionnement en produits de base. Il souligne également que le déficit prévu en 2023 était de 7% du PIB, une hypothèse incorrecte, et que le budget 2024 prévoit un déficit de 11 000 milliards et des prêts d’environ 28 000 milliards.

Selon lui, l’État n’a besoin que de 6 000 milliards, pas de 16 000 milliards, en raison d’hypothèses budgétaires erronées. Il souligne un défaut manifeste dans le budget 2024, suggérant d’autres alternatives au lieu de l’endettement. Il y a d’autres alternatives pour obtenir des financements

« En Tunisie, nous n’envisageons pas de financement en dehors du Fonds monétaire international, de la Banque mondiale et des partenaires traditionnels. Le financement ne nécessite pas nécessairement un emprunt, mais peut passer par l’investissement », a-t-il avancé.

Selon Mourad Hattab, il y a une orientation vers l’Est avec des alternatives comme les fonds d’investissement et d’autres banques en Asie de l’Est.

Écrit par: Sarra Ben Omrane



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