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Le Président de la République, kais Saied, a procédé à un remaniement ministériel partiel, en nommant trois nouveaux ministres dans des postes vacants.
Parmi eux, figure Feriel Ouerghi qui a été nommé ministre de l’Economie et de la Planification. Le poste était vacant depuis le limogeage de l’ancien ministre, Samir Saied, le 17 octobre 2023.
Invitée d’Expresso le 14 janvier 2022, Feriel Ouerghi, experte et universitaire, a rappelé que la Tunisie vit une crise économique aiguë comparable à celle de la crise des années 80. A cette époque, les autorités tunisiennes ont procédé à la libération des prix, du commerce international et à la restructuration des entreprises publiques.
Ouerghi a indiqué que ces mesures ont été fructueuses et ont contribué à l’amortissement de la crise économique. Pour renforcer ces mesures, le législateur a prévu des lois incitant à l’investissement, à l’instar de la loi 72.
La politique économique actuelle n’est plus apte à créer des emplois
Le modèle économique des sociétés extraterritoriales (offshore) et des entreprises opérant sur le marché local est épuisé et n’est plus capable de créer des postes d’emploi et d’intégrer les chômeurs.
Cela s’explique, selon elle, par la marginalisation des entreprises actives dans le marché local puisque ces entreprises n’ont pas pu évoluer, engendrant ainsi une crise socio-économique entre les années 2000 et 2010.
Nous avons besoin d’une politique économique qui crée de la valeur ajoutée
En effet, la révision de la politique économique actuelle ne signifie pas son rejet catégorique et l’instauration d’une nouvelle politique. Il faut, en revanche, encourager les secteurs prospères et l’exportation, en les incitant à créer de la valeur ajoutée et améliorer la qualité de leurs produits. Ce qui sera de nature à renforcer la compétitivité de ce secteur et à faire bouger la roue économique.
Des craintes sérieuses de l’augmentation du taux de pauvreté en Tunisie
L’experte et universitaire Feriel Ouerghi a également exprimé sa crainte de l’augmentation du taux de pauvreté et la dégradation de la qualité des services publics (éducation, santé, sécurité alimentaire). Ces indices suscitent la crainte et doivent être pris en considération par les autorités pour trouver des solutions économiques à la hauteur des attentes de la société.
Written by: Meher Kacem