Firas Zakraoui: « l’Etat n’a pas investi dans les infrastructures des établissements publics de santé depuis 2011… »

Firas Zakraoui, coordinateur du programme des Finances et des politiques publiques de l’Organisation « Al Bawsala » (la boussole), a déclaré, mardi 12 décembre 2023, que l’Etat n’a pas investi dans les infrastructures des établissements publics de santé depuis 2011, notant qu’il existe une disparité entre services du secteur public et du secteur privé.*

Il a ajouté, lors de sa participation à la conférence organisée par l’Observatoire tunisien de l’économie, « Dette et Impacts des IFIs: Explorer les Voies de Réparation et du Changement », que les accords que la Tunisie avait conclus avec le Fonds monétaire international en 2013 et en 2016 ont imposé à la Tunisie plusieurs politiques, notamment le contrôle de la masse salariale et l’arrêt des recrutements dans la fonction publique et l’incitation à la retraite volontaire, ainsi que la réduction des fonds alloués aux finances publiques.

« Depuis l’année 2010, le budget de la santé en Tunisie n’a pas évolué. En 2013, il représentait environ 6,6% du budget de l’Etat, et il a diminué de 5% en 2019 pour regrimper à 6,5% en 2024 », a-t-il poursuivi considérant que ce pourcentage est encore faible.

Zakraoui a, en effet, expliqué que les Centre de Santé (CSB) dans les régions souffrent de plusieurs problèmes, car seulement 20 % de ces centres fournissent des services en moyenne 6 jours par semaine, tandis que le travail du reste des centres se limite à deux jours par semaine.
Il a, par ailleurs, souligné qu’en 2024, ces centres recevront chacun 3.000 dinars, répartis entre les infrastructures et la vaccination.
Selon lui, l’État poursuit toujours une politique d’austérité même s’il n’a pas conclu d’accord avec le Fonds monétaire international, estimant qu’il n’y a aucune alternative ni solution à la lumière de cette politique d’austérité.

(Rania Rzig)
(Trad. Sarah B. O)