Forum d’investissement et de partenariat tunisio-saoudien à Tunis: une opportunité d’approfondir les relations tuniso-saoudiennes

Hassen Houizi, président de l’Union des Chambres Saoudiennes, a déclaré, 27 décembre 2023, en marge de l’ouverture des travaux de la 11ème session de la commission mixte tuniso-saoudienne, que l’Arabie saoudite s’engage activement à améliorer et développer les relations tuniso-saoudiennes, en suivant la politique du prince héritier. Il a souligné la profondeur des liens entre les deux pays, notant que ceci se traduit positivement dans le secteur privé, incitant ainsi à encourager les investissements dans ce domaine d’une manière bilatérale.

En ce qui concerne les domaines d’intérêt majeur pour les investisseurs saoudiens, Houizi a spécifié que l’accent est particulièrement mis sur le secteur industriel, l’immobilier et les services, conformément à la vision saoudienne pour la période 2020-2030.

De plus, Houizi a mis en lumière le vaste potentiel de développement dans le secteur du divertissement en Arabie saoudite, soulignant ses multiples perspectives d’évolution.

Surmonter les défis économiques post-Covid

Quant à lui, Samir Majoul, à la tête de l’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (UTICA), a déclaré que cette visite s’inscrit dans le cadre de la 11e session de la Commission mixte Tuniso-saoudienne. Il a, en effet, souligné que l’économie saoudienne occupe une position prééminente au sein du monde arabe, étant membre du G20 et en voie de rejoindre le G7. Il a mentionné ARAMCO comme l’une des plus importantes capitalisations dans la région du monde arabe.

« Il existe un projet ambitieux visant le développement global de l’économie saoudienne, avec un accent particulier sur les secteurs vitaux », a-t-il ajouté.

Selon ses propos, il distingue deux types d’économies : celle associée à la « mort », liée au charbon, et celle de la « vie », basée sur des éléments vitaux tels que l’agriculture, les ressources hydriques, les énergies renouvelables, l’hydrogène vert, la santé et l’industrie pharmaceutique.

Il estime que la vision 2030 est ambitieuse, visant à investir non seulement en Arabie saoudite mais également à l’étranger. Étant donné la solidité des relations tuniso-saoudiennes, cette vision pourrait aider la Tunisie à surmonter les défis économiques post-Covid, en encourageant l’investissement et en rétablissant la confiance dans le climat des investissements.

« Il est nécessaire de concevoir un projet ambitieux en partenariat avec les pays du monde arabe, en particulier l’Arabie saoudite, moteur de l’économie arabe, représentant un tiers du PIB arabe », a-t-il ajouté.

En ce qui concerne les opportunités et les grands projets, Majoul a souligné que les secteurs des énergies renouvelables, de l’hydrogène vert, du dessalement de l’eau de mer, de l’agriculture, de l’agroalimentaire, de la santé et de l’industrie pharmaceutique, ainsi que les startups dans tous les domaines, suscitent particulièrement l’intérêt.

« Il est de notre intérêt d’encourager les jeunes à investir, car l’atout de la Tunisie réside dans son capital humain », a-t-il déclaré. « Nous souhaitons qu’ils investissent en Tunisie, à l’étranger et en collaboration avec les Saoudiens », a-t-il ajouté.

Il a souligné la complémentarité entre l’économie saoudienne et l’économie tunisienne, mettant en avant l’importance du secteur touristique. Samir Majoul a noté que tous les secteurs sont actuellement concernés, soulignant que les relations tuniso-saoudiennes sont continues, et que ce forum représente une opportunité d’approfondir ces relations dans l’espoir qu’il engendrera de nouveaux investissements.