Express Radio Le programme encours
La coordinatrice du programme national de lutte contre la rage au ministère de la Santé, Dr Kawthar Harabech, a confirmé que le ministère a mis en place une stratégie nationale de lutte contre la rage depuis avril 2024. Cette stratégie prévoit la généralisation du traitement préventif contre la rage dans tous les services d’urgence disponibles 24 heures sur 24.
Dans une interview à “Expresso” jeudi 29 août 2024, elle a précisé que la stratégie accorde une priorité aux interventions dans les zones à risque élevé ou endémique, et se concentre sur la vaccination des animaux, notamment les chiens domestiques, tandis que les municipalités s’occupent des animaux errants.
Elle a également mentionné que plusieurs réunions ont été organisées au niveau régional pour intensifier les efforts et réduire la situation épidémique en Tunisie. De plus, un numéro vert a été mis en place pour permettre aux citoyens de signaler leurs plaintes ou de poser des questions.
Le Dr Harabech a indiqué que, lors de la première semaine, environ 447 appels ont été reçus sur le numéro vert provenant de toutes les régions. Les questions concernaient principalement la vaccination des chiens et des chats domestiques, ainsi que des animaux utilisés dans le tourisme, comme les chevaux et les chameaux.
Les préoccupations incluaient également les centres de vaccination pour les humains et les plaintes concernant les chiens errants et leur prolifération dans certaines zones.
Elle a expliqué que le ministère de l’Agriculture a avancé la campagne nationale de vaccination, initialement prévue pour début novembre, au mois de septembre, et qu’elle se déroulera sur trois mois, jusqu’à fin novembre 2024. La vaccination est également disponible tout au long de l’année dans les directions régionales de l’agriculture.
Le Dr Harabech a souligné qu’en cas de morsure par un animal vacciné, il est essentiel de se soumettre à un traitement contre la rage. Elle a précisé que le vaccin est annuel et que son efficacité se manifeste un mois après l’administration.
Elle a ajouté que, si l’animal meurt, il est important de contacter l’Institut Pasteur pour effectuer les analyses nécessaires et déterminer la cause du décès.
Enfin, elle a signalé que le traitement a été généralisé dans les services d’urgence et les centres de santé de base afin de réduire la pression sur l’Institut Pasteur, et a recommandé de se rendre à ces centres en cas de morsure ou de griffure par un animal.
Written by: Ahmed Sakka