Express Radio Le programme encours
Georges Ghorra, Directeur IFC Tunisie, la branche de la Banque Mondiale qui finance le secteur privé, a été l’invité de l’émission Expresso dans la matinée du lundi 28 septembre 2020 afin de parler des activités de l’Institut en Tunisie. En effet, en 2018, une enveloppe de 45 millions de dollars a été investie dans le secteur privé tunisien, et 33 millions de dollars en 2019. Cependant, Georges Ghorra a précisé qu’en 2020, ce sera une enveloppe de 100 millions de dollars d’investissement et ce, en raison du nombre de projet candidat croissant qui s’est accumulé après une suspension due au Covid-19. Aussi, et en ce qui regarde le rôle joué par l’IFC dans le financement du secteur privé en Tunisie, Georges Ghorra a expliqué que ce rôle n’est pas cyclique, en ce sens que l’intervention de l’institution se fait davantage dans les moments difficiles, notamment de crise, au cours desquels, les établissements classiques de financement craignent prendre le risque d’investir. Il a précisé que la Banque Mondiale a consacré un budget de 8 milliard de dollars à des fins d’investissement dans différents pays dans le monde, et ce, de manière rapide.
En vue de mieux expliquer l’action de l’IFC, Georges Ghorra a indiqué qu’ils s’activent à financer les PME et les TPME à travers les banques de la place, en fournissant les fonds nécessaires pour l’octroi de crédits. « Pour l’heure, il y a un accord avec une banque et un établissement de micro-crédit qui sont en place pour un partenariat de financement. Les 100 millions de dollars seront accordés à la banque en question d’ici la fin de l’année 2020 » a souligné Georges Ghorra. Ce dernier a ajouté que l’argent existe bel et bien sans aucun plafond pour le financement des PME et TPME tunisiennes. Bien entendu, il existe des conditions imposées aux entreprises candidates. La première consiste en la profitabilité commerciale du projet en dégageant des bénéficies et en créant de l’emploi. La seconde condition consiste en l’existence d’un impact social et environnemental dudit projet. Une troisième condition consiste en le fait de prouver que l’entrepreneur rencontre des difficultés à cause de la crise du Covid-19.
Par ailleurs, l’IFC intervient en matière d’assistance technique auprès des PME et TPME et ce, à différents titres comme la bonne gouvernance des ressources notamment qui celles ne sont pas renouvelables. Dans un autre registre, Georges Ghorra a évoqué une étude faite en collaboration avec l’INS et menée auprès de 2500 entreprises. Il en ressort quelques chiffres à savoir : 2000 entreprises opèrent dans le secteur formel et 500 dans le secteur informel; 88% des entreprises questionnées se déclarent en activité en dépit de la crise du Covid-19; 64% des entreprises ont repris leur activité après le confinement; 10,8% sont encore temporairement fermées, et 0,4% des entreprises ont fermé définitivement. Le chiffre le plus intéressant concerne les entreprises qui se déclarant dans le risque de fermer dans le cas où elles seront contraintes de poursuivre leurs activités dans les conditions actuelles.
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Nadya Bchir
Written by: Hajer Zaire