Express Radio Le programme encours
Invité du plateau de l’émission Hdith Esse3a, Ghazi Chaouchi, secrétaire général du Courant démocratique, a indiqué que l’intégrité et l’honnêteté sont des qualités requises chez les hauts responsables. Reste que de pareilles responsabilités exigent surtout que la personne soit compétente, spécialiste et capable d’assumer la responsabilité.
Chaouchi a affirmé que plusieurs politiciens et responsables sont au pouvoir sans qu’ils soient compétents. C’est le cas, d’après lui, du président de la République, dépourvu de toute compétence pour gérer l’affaire publique.
“Quand la compétence fait défaut, le pouvoir perd tout son sens”, a-t-il indiqué.
L’invité du programme Hdith Esse3a a considéré que la situation empire de jour en jour et que nous allons vers l’inconnu sans aucune vision. “Le président a bel et bien fait preuve d’incompétence”, ajoute Chaouchi.
Il a mis l’accent sur la dissolution des instances constitutionnelles à savoir l’Instance provisoire de contrôle de constitutionnalité des projets des lois et l’instance nationale de lutte contre la corruption, outre la dissolution du Conseil supérieur de la magistrature. Ce qui représente, selon lui, un détournement de pouvoir et un irrespect des mesures exceptionnelles. En effet, le président Saied semble ainsi mettre les assises d’un règne permanent qui renforce sa position et ses pouvoirs.
Le secrétaire général du Courant démocratique a exclu la probabilité que des élections législatives anticipées aient lieu le 17 décembre. L’agenda politique de Saied n’est qu’un agenda formel pour rassurer l’étranger qui exerce sur lui une grande pression en l’exhortant à revenir au processus démocratique et institutionnel.
“Tous les experts ont exclu l’éventualité de la mise en oeuvre de l’agenda du président Saied, d’autant plus que les organes qui seront chargés de veiller sur le bon déroulement de ces rendez-vous électoraux sont encore inconnus en l’absence d’un texte juridique à cet effet”, a-t-il martelé.
Et d’ajouter que le président Saied va proroger les délais de la consultation nationale à cause de la faible affluence des citoyens. Il va par ricochet proroger la durée de l’agenda et reporter les dates des élections jusqu’à ce qu’il trouve une issue juridique et mette en place une nouvelle loi électorale.
Dans la même lignée, le dirigeant du Courant démocratique a souligné que son parti a rejeté l’agenda de Kais Saied, ainsi que sa démarche unilatérale qui ne consacre point la démocratique, notant que la consultation aurait dû être lancée juste après le 25 juillet.
Il a ajouté que le président n’a rien à voir avec la démocratie participative et refuse même les interviews de presse. Il considère, selon ses dires, qu’il détient la vérité absolue comme s’il est doté de pouvoirs surhumains, voire divins.
En outre, Saied a privé le gouvernement de Bouden de tous ses pouvoirs. C’est un gouvernement qui écoute mais qui ne parle pas. Il semble que Najla Bouden n’a, elle aussi, aucune vision. Elle et son gouvernement inspirent la pitié.
Selon lui, le président Saied est en train de détruire la Tunisie à travers la destruction et la suppression de ses institutions, ce qui a mené les bailleurs de fonds internationaux à être méfiants de la Tunisie, étant un État menacée d’effondrement.
Et de poursuivre : “Nous avons échoué en élisant Kais Saied et en lui permettant de perpétrer un coup d’Etat et instaurer un régime autocratique et individuel”.
Au sujet de la consultation nationale, Chaouchi a considéré qu’il s’agit d’une opération de fraude par excellence, précisant qu’il ne s’oppose pas au principe de la consultation. Mais, lorsque cette consultation est exploitée pour servir un projet politique personnel instaurant un système de démocratie par la base et abolissant la Constitution, cette consultation ne peut être qu’une manœuvre frauduleuse impliquant les ministres et les gouverneurs. “Toutes ces personnes seront un jour poursuivies en justice car elles sont en train d’utiliser les ressources financières et humaines de l’Etat pour réussir un projet politique personnel en l’absence de tout fondement juridique.
“Nous sommes tous menacés de comparaître devant les tribunaux militaires comme Abderrazek Kilani. Nous devons assumer notre responsabilité et défendre la démocratie”, a-t-il insisté.
Et d’ajouter que la situation économique et sociale va démanteler ce système indûment imposé par Saied. Les partisans de Saied descendront tôt ou tard dans les rues pour qu’il parte après son échec cuisant dans la direction de l’Etat.
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Written by: Islam Sassi
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