Hadidane: « Le déficit commercial a diminué de 25 %… »

Le professeur d’économie Moez Hadidane a déclaré, 13 septembre 2023, que le déficit commercial de la Tunisie a diminué de 25 % au cours des sept premiers mois de l’année par rapport à la même période de l’année dernière.

Selon lui, ceci ne s’explique pas par une réduction significative des importations d’articles de luxe, ajoutant que la valeur totale des importations en baisse est égale à 2439 millions de dinars, tandis que la valeur des importations en hausse est égale à 2566 millions de dinars, avec une augmentation de 3% des importations soit de 126 millions de dinars.

Produits ayant enregistré une baisse d’importation

Par rapport aux produits ayant enregistré la plus forte baisse importation, Hadidane a affirmé que le fer et de l’acier  a enregistré 1569 millions de dinars, contre 2.183 millions de dinars au cours des sept premiers mois de l’année dernière, soit une baisse de 614 millions de dinars.

Hadidan a également indiqué que les importations de céréales ont également connu une baisse, enregistrant une valeur de 2599 millions de dinars, contre 2940 millions de dinars au cours de la même période de l’année dernière, soit une diminution d’environ 340 millions de dinars.

Il a, également, expliqué que les importations de soufre, de chaux, de ciment et d’autres produits chimiques ont également diminué de 248 millions de dinars.

Il s’agit de même pour les importations de café, de thé et d’épices qui ont enregistré une baisse de 170 millions de dinars, suivies par le coton, les huiles végétales, le papier, les meubles et le bois, les produits chimiques organiques, les plastiques, puis les engrais, soulignant que ces produits ne sont pas des produits de luxe.

Produits ayant enregistré une hausse d’importation

S’agissant des produit ayant enregistré une augmentation significative des importations, Hadidane a affirmé que les machines électriques ont enregistré une hausse de 445 millions de dinars, suivis par les appareils électroménagers et les machines de refroidissement et de chauffage avec 319 millions de dinars, puis les matériaux liés au transport tels que les camions, les voitures, les motos et d’autres avec 310 millions de dinars, soit un taux de 14 %.

Il a, également, ajouté que les importations de sucres et de sucreries ont augmenté de 115 %, soit environ 300 millions de dinars, portant le volume de ses importations à 600 millions de dinars.

Outre les matériaux liés aux lunettes, le pétrole, a connu une hausse de 106 millions de dinars, portant le volume de ses importations à 7,8 milliards de dinars, pour se positionner en tête de liste en termes de volume des importations.

L’invité a, également, souligné que les articles dont les importations ont augmenté sont des produits de luxe.

Il a, en effet, expliqué que le déficit commercial tunisien s’est réduit de 13.7 à 10 milliards de dinars, dont 80 % environ proviennent de l’énergie, pour un montant de 6 milliards de dinars, et des céréales, pour un montant de 1,5 milliard de dinars.

D’après Hadidane, il y a eu une stabilité des importations qui ont augmenté de 0,3 %, soit l’équivalent de 126 millions de dinars, et une amélioration des exportations de 11 %, ce qui a permis d’améliorer la balance commerciale, contribuant ainsi à réduire le déficit de la balance courante à 2,8 milliards de dinars.

Le professeur d’économie a indiqué que les transferts des Tunisiens à l’étranger se sont améliorés, tout comme le secteur du tourisme, puisque nous atteindrons environ 6 milliards de dinars de recettes touristiques, soit l’équivalent de 2 milliards de dollars.

Il a, également, signalé qu’il y a une amélioration du déficit commercial, ce qui représente un bon indicateur de l’amélioration de la valeur du dinar tunisien, mais c’est aussi un mauvais indicateur d’un faible investissement.

Selon lui, les décisions prises par l’Etat pour réduire les matériaux inutiles n’ont pas donné de résultats.

Moez Hadidane a indiqué que la tâche la plus difficile incombe au Ministère des Finances, qui préparera la Loi de Finances pour l’année 2024, car il y aura des dépenses importantes, ajoutant qu’il est nécessaire de réduire certaines dépenses et d’établir les dépenses du budget de l’État pour l’année 2024 qui va être un défi majeur.