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Le coordinateur général de la Coalition Samoud, Houssam Hami, a déclaré mardi 04 juillet 2023, que la seule institution qui a une légitimité en se basant sur la constitution est le parlement.
En effet, l’invité a affirmé, lors de son passage à l’émission Expresso, que les élections du président de la République, Kais Saied, en 2019 étaient basées sur la constitution de 2014. Néanmoins, après les remaniements réalisés, le président a acquis de nouveaux pouvoirs et un nouveau rôle sans obtenir un nouveau mandat pour cela.
Illégitimité
Hami a ajouté, lors de son intervention à l’émission Expresso, que les élections présidentielles auraient dû être organisées après la promulgation de la constitution de 2022, afin que Saïd puisse renouveler sa légitimité, et renouveler la légitimité du reste des institutions constitutionnelles, par la suite.
Hami a expliqué, au micro de Wassim Ben Larbi que les anciennes institutions crées en vertu de la constitution de 2014 ne devraient plus continuer à exister et notamment celles qui ont été créés suite aux mesures exceptionnelles (décret 117) tel que l’ISIE.
« Il était nécessaire d’établir une nouvelle instance électorale, tel est le cas avec le Conseil supérieur de la magistrature provisoire qui n’existe pas dans la constitution. Il faut avoir plutôt un conseil judiciaire, un conseil administratif et un conseil financier, qui sont des institutions qui n’existent pas en réalité à l’heure actuelle », a-t-il ajouté.
Hami a indiqué que nous travaillons en Tunisie avec des institutions qui ne sont plus d’actualité et qui ne sont même pas stipulées par la constitution, qui devrait être respectées.
« La seule institution qui existe selon la constitution est le parlement, le reste des institutions n’ont aucune légitimité et n’ont aucune trace dans la constitution », a-t-il avancé.
Selon lui, la grande majorité des institutions de l’État sont illégitimes et ne devraient plus exister.
« Nous avons appelé à amortir cette crise, dès que possible, en s’adressant au parlement étant la seule autorité ayant la légitimité de décréter des lois fondamentales permettant de gérer cette situation de crise et assurer le retour à la normale », a-t-il expliqué.
Hami a souligné que son parti a des réserves par rapport à la constitution actuelle, la loi électorale, les institutions et même le parlement puisque le taux de participation aux élections législatives était des plus faibles enregistrant seulement 11 %. « Il faut respecter un seuil minimal quand même ! », a-t-il commenté.
« La Tunisie vit un chaos constitutionnel total ! », a-t-il conclu.
Written by: Yosra Gaaloul