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Massar 25 Juillet : nouveau Parti, mais vers quelle destination ?

today19/01/2024 48

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Mahmoud Ben Mabrouk, secrétaire général du Massar du 25 juillet, a informé que le mouvement avait officiellement annoncé sa transformation en parti politique, marquant ainsi une étape majeure dans son développement.

Dans le cadre de son passage à l’émission Expresso, Ben Mabrouk a expliqué que cette initiative vise à légaliser le mouvement et à renforcer sa légitimité. Il a également souligné que la structure nécessaire à cet effet est d’ores et déjà opérationnelle. En effet, il a mentionné que ce nouveau parti est fondé par un trio de membres principaux.
Il a fait savoir qu’au cours de la réunion d’hier, dix coordinateurs régionaux ont été désignés dans une première phase, en attendant la nomination des autres.
Il a également soutenu que la protection des lanceurs d’alerte dénonçant des actes de corruption constitue l’un des objectifs majeurs du parti.

Nomination de responsables

Ben Mabrouk a formellement démenti les affirmations de ceux qui suggèrent que ce nouveau système cible des individus spécifiques. Il a expliqué que l’objectif de ce système est de construire avec une mentalité nouvelle. Dans cette optique, Ben Mabrouk a souligné la nécessité de faire table rase pour repartir sur de nouvelles bases.

Le secrétaire général du parti a plaidé en faveur de la nomination de responsables au sein du ministère de l’Intérieur et dans d’autres ministères actuellement sans titulaire. Il a souligné l’urgence de pourvoir les postes de gouverneurs, mettant en avant que sept gouvernorats attendent une nomination. Il a affirmé que cette démarche s’inscrit dans le cadre de la sécurité nationale.

En ce qui concerne le ministère de l’Économie et de la Planification, Ben Mabrouk a expliqué que cette entité présente la particularité d’avoir deux volets distincts : le premier pouvant être lié au ministère des Finances et le second au ministère des Affaires étrangères. C’est pourquoi le chef du gouvernement a confié à Mme Sihem Namsia, ministre des Finances, la responsabilité de superviser ce ministère par intérim. Il a également mentionné que ce ministère pourrait éventuellement être intégré dans l’un des ministères susmentionnés.

Il a, en effet, souligné que la question de la corruption dans les banques a été abordé lors de la conférence de presse du parti hier. Il a, en effet, avancé l’idée selon laquelle les entraves à la loi sur les chèques seraient imputables à l’influence d’un lobby bancaire, profitant grandement des litiges liés aux chèques sans provision.

D’un autre côté, il a souligné l’absence d’invitations formelles adressées aux ambassades pour assister à la conférence du parti. Il a précisé que la présence du conseiller aux affaires politiques de l’ambassade française était due à son intérêt pour les questions politiques, tout en mentionnant que l’État français avait été interpellé pour présenter des excuses à l’État tunisien concernant les martyrs de l’époque coloniale.

D’un autre côté, il a souligné l’absence d’invitations formelles aux ambassades pour la conférence du parti. La présence du conseiller aux affaires politiques de l’ambassade française s’explique par son intérêt pour la politique, et l’État français a été appelé à présenter des excuses pour les martyrs de la période coloniale, selon ses dires.
Il a également mentionné des pressions européennes et des obstacles, notamment en matière de visas.

Orientation vers l’Est

Le secrétaire général du parti Harak du 25 juillet souligne l’orientation vers l’Est pour les partenaires étrangers de la Tunisie, tout en maintenant les partenariats traditionnels. Il affirme que la Tunisie peut participer au groupe « BRICS » en réalisant des projets avec la Chine, sans nécessairement être un membre à part entière.

Selon Ben Mabrouk, la Tunisie est en phase de redressement en remboursant ses dettes extérieures. Il affirme que le pays n’aura pas recours au Fonds monétaire international (FMI), lequel impose des conditions telles que la fin des subventions, le gel des recrutements dans la fonction publique, et la privatisation d’organismes publics, des mesures susceptibles de déclencher une crise sociale.

« Relation indirecte avec le président de la République »

Par ailleurs, le parti a annoncé qu’il ne participera pas aux élections présidentielles de 2024, soulignant son refus de reconnaître la constitution de 2014. Selon lui, les élections présidentielles devraient se tenir en 2027, conformément à la constitution actuelle du 25 juillet 2022. Il a noté que la relation avec le président de la République est indirecte, et aucune discussion n’a encore eu lieu sur la question des élections présidentielles. Une demande sera présentée au président de la République, et le parti pourrait reconsidérer sa position en cas d’élections en 2024 avec des explications convaincantes. La décision finale appartient au président de la République, selon ses déclarations.

Bureau régional et local

Ben Mabrouk a annoncé la formation d’un bureau régional à Gafsa et d’un bureau local à Redeyef pour stimuler la dynamique et l’interaction.

Il a souligné qu’une visite sur le terrain à Redeyef a abouti à la signature d’un accord mettant fin à la protestation, avec une proposition de cessez-le-feu d’une année. Cette démarche est considérée comme positive pour le parcours du 25 juillet, selon Ben Mabrouk, qui prévoit également la résolution de la problématique du phosphate cette année, le réintégrant dans la dynamique économique.

Il a également plaidé pour la création d’une banque postale capable d’octroyer des prêts.

 

 

 

 

Written by: Sarra Ben Omrane



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