Express Radio Le programme encours
Le président du Conseil de la Choura, Abdelkarim Harouni a indiqué, ce vendredi 14 février 2020, lors de son passage avec Wassim Ben Larbi à l’émission Expresso sur ondes qu’Ennahdha n’accordera pas sa confiance au gouvernement Fakhfakh dans sa forme actuelle.
Abelkarim Harouni a assuré que la réunion du Conseil de la Choura tenue dans la soirée d’hier a décidé de la poursuite des négociations, « : Ennahdha n’accordera pas sa confiance au gouvernement Fakhfakh dans sa forme actuelle. Les délais constitutionnels ne sont pas encore terminés et les dernières minutes sont les plus décisives ».
Il a ajouté que personne ne peut imposer quoi que ce soit au mouvement Ennahdha et qu’il ne votera pas pour le gouvernement sous la contrainte, soulignant que le mouvement demeure maître de sa décision.
« Nous voulons d’un gouvernement dont nous sommes convaincus, aussi bien au niveau du programme, qu’au niveau de la composition. Nous voulons d’un gouvernement de majorité, alors que M. Fakhfakh nous a présenté un gouvernement de minorité. Nous nous attendons à une interaction positive de la part M. Fakhfakh et les négociations ne sont pas encore finies ».
Abdelkarim Harouni a assuré que le mouvement Ennahdha a plusieurs remarques à propos de la composition proposée par le chef du gouvernement désigné, ajoutant qu’il y a des suspicions pesant sur certains membres de l’équipe présentée.
D’autre part, il a indiqué qu’il est nécessaire de construire une majorité solide permettant le renouvellement des membres de l’Isie et l’installation de la Cour constitutionnelle. « Nous sommes contre l’exclusion dont nous avons souffert pendant plus de 30 ans. Notre objectif n’est pas d’obtenir plus de portefeuilles, mais de former un gouvernement capable de réformer et de faire passer des lois. La formation proposée par M. Fakhfakh peut chuter à tout moment. Elle est fragile et réellement menacée ».
« Nous ne sommes pas dans une logique de bras de fer avec Elyes Fakhfakh. Toutefois, il est conscient qu’il est incapable de faire passer son gouvernement sans le soutien d’Ennahdha. A travers sa démarche, il a formé son opposition avant même d’avoir son soutien politique », souligne-t-il.
Written by: Support TANIT WEB