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L’ancien ministre de l’Équipement, de l’Aménagement du territoire et du Développement durable, Hédi Larbi, a indiqué aujourd’hui, le 19 août 2021, que la Tunisie doit mettre en place un plan de réforme pour pouvoir rassurer et regagner la confiance des bailleurs de fonds internationaux, notant qu’à l’heure actuelle, il est peu probable que la Tunisie puisse accéder au marché financier et s’endetter en raison de sa crise économique et politique.
Il a expliqué, lors de son passage sur les ondes d’Express Fm, que les politiques générales des bailleurs de fonds internationaux comme le Fonds monétaire international (FMI) et la Banque mondiale (BM) sont fixées par les Etats membres, excluant à ce titre que ces institutions entament des négociations avec la Tunisie vu le changement radical qu’avait subi le pays en l’absence d’une vision claire et d’une certaine stabilité politique.
L’invité de l’émission Expresso a considéré qu’il faut attendre les suites de ce changement, estimant qu’il est possible, entre temps, de renouer avec le FMI et la BM dans un cadre d’échanges d’idées et des plans de réformes, et ce, à titre officieux et sur un plan purement technique.
Et de poursuivre que les négociations officielles ne sont pas actuellement envisageables à défaut d’un chef de gouvernement. L’ancien ministre de l’Équipement, de l’Aménagement du territoire et du Développement durable, a mis en garde contre la crucialité de cette phase sensible et ses répercussions sur l’économie nationale à défaut d’un accord avec le FMI. Une hypothèse inquiétante présageant une nouvelle crise économique plus dure et une année plus pénible.
En effet, ces institutions s’intéressent au discours politique optimiste en Tunisie annonçant de nouvelles réformes et défrichant une nouvelle voie en matière de bonne gouvernance et de lutte contre la corruption. Il reste que le discours économique n’est pas, jusqu’à présent, rassurant, et ce, en dépit de son importance et son impact sur l’avenir des négociations avec les bailleurs de fonds internationaux. Evidemment, la guerre contre la corruption ne suffit pas pour faire bouger la roue de l’économie puisque l’incitation à l’investissement et la création de la richesse constituent des aspects cruciaux de la réforme économique à côté du dossier relatif aux dettes de l’Etat, un grand dossier qui devra être traité avec tant de courage et de sagesse.
Dans le même sens, il a considéré que le fait de taxer tous les hommes d’affaires de corruption n’est pas favorable à l’investissement. “L’élaboration d’une feuille de route claire sera notre bouée de sauvetage”, a-t-il dit, ajoutant qu’il n’est plus possible d’errer dans le flou et qu’il est temps que le président de la République, le gouvernement, et l’Union générale tunisienne du travail, prennent des décisions reflétant une volonté politique de procéder concrètement à des réformes économiques et de conclure des accords à titre officiel et définitif.
La mise en œuvre de ces réformes requiert une certaine audace, en préservant à cet effet les services publics comme la production du phosphate et du pétrole, ainsi que la santé publique et l’enseignement, à côté de la réforme des systèmes judiciaire et éducatif.
Written by: Islam
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