Express Radio Le programme encours
Lors de sa présence dans l’émission Expresso, l’expert dans le secteur énergétique, Imed Darouich a indiqué que la perturbation de la balance des subventions est induite par la chute du dinar tunisien, rappelant que le litre de l’essence est passé de 1200 millime en 2011, à 2400 en 2014 et atteint 4000 millimes en 2022.
La dépréciation de la valeur du dinar est à l’origine de la hausse des prix des carburants, qui ont connu une envolée remarquable après la guerre russo-ukrainienne. Il reste que la hausse des prix sur les marchés internationaux a été plus remarquable en 2014 lors de la crise iranienne, à l’époque du gouvernement de Mahdi Jomaa. Sauf que les prix n’ont augmenté que de 100 millimes seulement.
Il a souligné que l’Etat traverse une crise en rapport avec la subvention des produits énergétiques, rappelant que la hausse et la baisse des prix des carburants relèvent des prérogatives du gouvernement qui doit engager des réformes et procéder progressivement à la levée des subventions.
En effet, le gouvernement actuel n’est pas responsable de cette crise et tente de ne pas faire face aux fluctuations des prix et à préserver ses équilibres financiers.
Darouich a estimé que l’identifiant unique ne s’inscrit pas dans la démarche du gouvernement visant à orienter les subventions à ceux qui les méritent, ajoutant qu’il n’est pas possible de lever les subventions d’un trait dans la mesure où cela requiert un programme qui s’étend sur cinq ans pour ne pas enclencher une autre crise en portant atteinte aux coûts de production.
Il a indiqué que l’Etat peut investir les dépenses de subvention des carburants pour encourager la production des énergies propres pour que le citoyen utilisent davantage des machines et des équipements électriques économiques en vue de maîtriser les coûts des carburants.
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Written by: Islam Sassi