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Jean-Luc Revéreault : La discontinuité de l’administration tunisienne ne favorise pas le processus décisionnel

today10/11/2020 4

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Jean-Luc Revéreault, représentant de la Banque Européenne d’Investissement en Tunisie est intervenu sur les ondes de radio Express FM, mardi 10 novembre 2020, à propos d’une enveloppe d’1 milliard d’euros de financement pour des projets d’infrastructures. Il a indiqué dans un premier temps que l’engagement de la BEI en Tunisie se poursuit depuis 40 ans et d’un montant de 3 milliards d’euros, soit presque 10% du PIB. « En ce qui concerne les secteurs d’engagement, il s’agit de celui des infrastructures qui visent à améliorer le quotidien des Tunisiens à l’instar de la Santé, de l’Education, de l’aménagement urbain, et des transports. A titre d’exemple, nous avons un vaste programme de restauration et de rénovation des écoles à travers tout le pays » a expliqué Jean-Luc Revéreault.

Par ailleurs, l’invité d’Expresso a indiqué que sur les 3 milliards d’euros, 2 milliards ont été signés et décaissés et 1 milliard d’euro est uniquement signé. Il existe un blocage pour le décaissement que Jean-Luc Revéreault explique par plusieurs raisons dont le fait que sur la totalité de ce montant, il y a certains prêts qui ont été signés récemment et c’est pourquoi ils n’ont toujours pas été décaissés. « Si nous devons être tout à fait honnête, la responsabilité de cette situation est partagée entre les gouvernants et les bailleurs de fonds. Entre 2014 et 2016, nous avons signé beaucoup de prêts qui ne sont toujours pas décaissés pour des projets qui ne sont pas tout à fait matures » a expliqué Jean-Luc Revéreault.

En effet, le représentant de la BEI en Tunisie a indiqué que lors de la Conférence Tunisia 2020, un grand nombre d’engagements importants apportés par les bailleurs de fonds et il y a eu des signatures de projets qui ne sont pas encore matures. « Maintenant, nous payons un peu le prix de ces signatures prématurées! » a poursuivi Jean-Luc Revéreault avant d’ajouter que parmi les autres facteurs de blocage, figure la discontinuité de l’administration du au changement des gouvernements : »Cela n’a pas favorisé le processus décisionnel » a souligné le représentant de la BEI. Quant au troisième facteur, il s’agit des standards des bailleurs de fonds qui sont plus contraignants et exiggeants que les standards tunisiens, et ce, en matière de passation de marchés publics, d’expropriation, en matière sociale et environnementale: « il est parfois difficile pour les promoteurs publics d’appliquer les standards de la BEI par exemple. »

Nadya B’chir

https://www.facebook.com/RadioExpressFm/videos/406630340374600

Written by: Hajer Zaire



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