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Le président de la République, Kais Saied, a dit ce soir, lors d’une réunion avec les représentants des organisations nationales, qu’il aurait pu nommer une autre personnalité politique pour former le gouvernement. Or, il savait d’avance que son gouvernement ne serait pas approuvé par l’ARP. Il a fait savoir qu’il a fait prévaloir les institutions et a préféré respecter les personnes en vue de tenir ses promesses.
Il a déclaré que la situation est plus que chaotique, et ce, sur tous les niveaux. Ce qui aurait pu mener le pays dans un cercle infernal infini de corruption et d’immoralité. Ras-le bol! Des institutions bloquées, et des responsables corrompus, des voleurs et des blanchisseurs d’argent et un peuple appauvri et asphyxié. Tel est l’état des lieux du pays, et c’est à cause de cette situation affreuse que le chef de l’Etat a joué la carte de l’article 80 de la Constitution, après avoir patienté par respect aux institutions de l’Etat consacrées par la Constitution, une Constitution qu’il respectait encore, malgré les positions de certains partis politiques l’accusant d’avoir perpétré un coup d’Etat.
Dans le même contexte, il a nié les accusations selon lesquelles il a manié l’article 80 pour légitimer les décisions qu’il avait prises le soir du 64ème anniversaire de la République, précisant que l’article 80 lui permet de prendre un ensemble de mesures exceptionnelles en cas de péril imminent menaçant les institutions de la nation et la sécurité et l’indépendance du pays et entrave le fonctionnement régulier des pouvoirs publics. En effet, ce péril n’est plus imminent. Il est désormais une réalité et non pas une simple éventualité.
Sur un autre plan, il a mentionné que l’Etat brille par son absence dans certaines régions. De surcroît, la gestion des services publics est assurée par des lobbies.
Le chef de l’Etat a rappelé qu’il a rencontré hier le chef du gouvernement limogé et qu’il a mis au courant le président de l’ARP de son intention d’activer l’article 80 de la Constitution.
“Il n’est plus question de violer ou de limiter les droits et les libertés, ou de porter atteinte au principe de l’égalité entre les citoyens”, a-t-il développé.
Et de poursuivre qu’il ne s’agit pas d’un putsch, appelant les tunisiens à éviter toute forme de violence. Les dialogues et les négociations se poursuivent, d’après lui, avec les organisations nationales.
Rappelons que la page officielle de la présidence de la République a publié la vidéo de la réunion de Kais Saied, cet après midi du lundi 26 juillet 2021, avec Nourredine Taboubi, le secrétaire général de l’UGTT, Samir Majoul, le président de l’UTICA, Maitre Ibrahim Bouderbala, le bâtonnier de l’Ordre national des avocats tunisiens (ONAT), Abdelmajid Ezar, le président de l’Union tunisienne de l’agriculture et de la pêche (UTAP), Radhia Jerbi, la présidente de l’Union tunisienne de la femme et Naila Zoghlami, la présidente de l’association tunisienne des femmes démocrates.
Written by: Islam
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