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Karim Ben Kahla, le président du Cercle Kheir Eddine et professeur universitaire, a affirmé aujourd’hui, lundi 2 août 2021, lors de sa présence dans l’émission Expresso, que la faillite est avant tout d’ordre éthique et intellectuel, et n’est pas seulement économique, ajoutant que ce qu’il s’est récemment passé le 25 juillet dernier, ouvre de nouveaux horizons pour la Tunisie.
Le président du Cercle Kheir Eddine, a ajouté que la question de la troisième République a été d’ailleurs posée dans le Cercle depuis des mois, et que le problème n’est pas tributaire de la réforme des lois ou de la révision de la Constitution. Selon ses dires, l’essentiel c’est d’espérer et de croire à la troisième République. C’est cette nouvelle dynamique insufflée par le soulèvement populaire du 25 juillet 2021.
Et d’ajouter que le soutien international, ainsi que la renaissance de la souveraineté du peuple sont des facteurs d’une extrême importance pour pouvoir réussir la prochaine étape de cette longue marche vers la démocratie.
“Il ne faut ni prendre des décisions hâtives, ni perdre de vue lors de la nomination d’un nouveau chef du gouvernement. L’instauration d’une troisième République ne doit pas être une question purement formelle ou juridique. Il convient, en effet, d’établir et d’instaurer un climat de confiance entre le peuple et les autorités, en évitant les erreurs du passé. D’ailleurs, durant ces dix dernières années, on s’est focalisé sur les formalités et les textes juridiques sans pour autant plaider pour un changement substantiel et réel du travail politique et le changement des mentalités des politiciens et des décideurs”, a-t-il souligné.
Il a aussi ajouté qu’il faut plus compter sur les pouvoirs magiques et surréels d’un seul sauveur du pays, sans tenir compte de la conscience des peuples et de leur droit de disposer d’eux même. La dérogation des dispositions des Constitutions pour l’intérêt suprême du pays et du peuple a été une voie classique, suivie par plusieurs Etats au fil du temps.
Dans un autre contexte, Ben Kahla a indiqué que l’aspect économique est intimement lié à l’aspect sanitaire, précisant que la lenteur du rythme de la vaccination a engendré une sorte d’isolement économique de la Tunisie. Il est crucial d’évaluer l’impact de la crise sanitaire sur l’économie nationale et sur tous les secteurs. D’après l’invité de l’émission Expresso, le prochain gouvernement doit trouver des solutions de sortie de crise pour sauver ce qui reste à sauver des moyens de production et des entreprises créatrices de la valeur ajoutée en Tunisie.
Le président du Cercle Kheir Eddine, a également évoqué le flou qui enveloppe le climat politique, et ce, aussi bien sur le plan interne que sur le plan diplomatique et les relations internationales. Cela représente, selon ses dires, un grand défi à relever pour le prochain gouvernement, regrettant que nous soyons déjà en état de faillite. Ainsi, le chef du gouvernement doit être assez audacieux et économiquement compétent et connaisseur de la réalité du travail politique et de la gestion des affaires de l’Etat
Written by: Islam