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Marouane Kessentini, vice-président de l’université du Michigan a déclaré, vendredi 18 août 2023, que la recherche scientifique devrait trouver des solutions aux problèmes actuels, au delà de la recherche basique. « Il ne faut pas faire de la recherche pour la recherche… », a-t-il ajouté.
Lors de son intervention à l’émission Expresso, Kessentini a affirmé que l’étudiant devrait être prêt au marché de l’emploi au moins avant six mois de l’obtention de son diplôme. En effet, l’étudiant cherche à acquérir des « skills » qui lui sont utiles dans l’immédiat, selon ses dires. « On a affaire à une nouvelle génération Z qui est différente aux générations précédentes…. », a-t-il commenté.
Nouvelle génération
D’après Kessentini, les jeunes d’aujourd’hui, ont une mentalité complètement différentes à la notre, ils sont plutôt orientés vers les formations de courtes durée et de à faible coût tout en étant efficaces.
En réponse à la question comment rendre la recherche scientifique impliqué dans l’écosystème économique, Kessentini a indiqué qu’il s’agit de toute une structure et une culture où l’étudiant serait accompagné dans la recherche des idées innovantes et demandés par le marché de l’emploi afin de préparer un projet de fin d’étude qui pourrait se transformer par la suite en une startup et trouver ainsi des financements. « Même l’université pourrait participer au financement de ces startups et être un investisseur », a-t-il ajouté.
D’après Kessentini, les enseignants sont focalisés sur les travaux de recherches, mais ils devraient rencontrer des clients pour savoir si leurs idées sont alignés avec le marché.
S’agissant du financement, l’invité a évoqué la nécessité de mettre en place une stratégie claire sachant que l’Etat ne finance pas plus que 5 % du budget de l’université de Michigan en matière de recherche universitaire.
Selon lui, l’université devrait développer des projets de recherches et des collaborations servant l’Etat dans le domaine industriel, comme l’industrie automobile par exemple dans le cas de l’université de Michigan.
Changement de la culture
En dépit du financement, Kessentini a mis l’accès sur le changement de la culture qui joue un rôle très important. « Par exemple, il faut que les enseignements donnent beaucoup plus d’importance aux brevets qu’aux publications… », a-t-il expliqué.
Selon lui, l’université devrait représenter un moteur de développement économique et incubateurs de startups, sachant qu’en Tunisie, il y a de nombreux enseignants qui publient dans des revues scientifiques de renommé.
Kessentini a, également, évoqué l’importance de la reconversion afin de faciliter l’insertion professionnelle et diminuer le taux de chômage.
Written by: Yosra Gaaloul