La Tunisie entame la généralisation du système arabe unifié de vérification de l’authenticité des diplômes via le Blockchain

Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Mondher Belaid, a annoncé ce vendredi que la Tunisie entame officiellement la généralisation du système arabe unifié de vérification de l’authenticité des diplômes en utilisant la technologie « Blockchain » dans l’ensemble des établissements d’enseignement supérieur. Cette initiative fait suite à la signature, en novembre dernier, d’un accord de coopération avec l’Organisation arabe pour l’éducation, la culture et les sciences (ALECSO).

Lors d’une journée d’information et d’étude organisée ce vendredi par l’ALECSO sur l’utilisation de ce système, Mondher Belaid a souligné que ce dispositif repose sur une technologie avancée, sécurisée et efficace.

Le ministre a expliqué que ce système permettra aux étudiants et aux établissements de vérifier facilement et rapidement l’authenticité des diplômes grâce à des QR codes, sans avoir besoin de se déplacer physiquement auprès des universités. Il reposera sur une plateforme électronique où les établissements d’enseignement pourront enregistrer les diplômes de manière fiable et sécurisée.

Il a également mis en avant l’importance de ce système pour renforcer la confiance entre les universités, les étudiants et les employeurs. Il facilitera la mobilité des étudiants entre les universités à l’échelle mondiale et simplifiera les procédures de recrutement.

Mondher Belaid a précisé que le ministère de l’Enseignement supérieur, en collaboration avec le Centre de calcul El Khawarizmi, a déjà mené trois expérimentations pilotes sur l’utilisation de la Blockchain pour vérifier l’authenticité des diplômes. Ces tests ont été réalisés à l’École nationale supérieure d’ingénieurs de Tunis, à l’Institut supérieur des études technologiques en télécommunications de Tunis ainsi qu’au sein d’un établissement universitaire privé. Selon lui, ces essais ont été couronnés de succès.

Le ministre a souligné que la falsification des diplômes constitue une menace réelle pour la crédibilité de l’enseignement supérieur à l’échelle mondiale, y compris dans les pays arabes. La prolifération des faux diplômes via des universités fictives et les technologies numériques nuit au système éducatif et affecte la garantie de sa qualité.

De son côté, le directeur général de l’ALECSO a déclaré que la mise en œuvre de ce système arabe unifié représentera une avancée majeure pour l’enseignement supérieur dans le monde arabe. Il permettra de lutter contre la falsification des diplômes, d’accroître la crédibilité des établissements éducatifs arabes et de faciliter la reconnaissance mutuelle des diplômes entre les universités de la région. Cela contribuera également à renforcer la confiance des employeurs dans les compétences des diplômés et à améliorer la transparence des processus académiques et administratifs.

Il a ajouté que cette journée d’étude vise à présenter le système aux présidents d’universités et aux établissements d’enseignement supérieur tunisiens, afin de discuter des mécanismes de son adoption et de sensibiliser à son importance.

Il convient de rappeler que l’accord de coopération entre l’ALECSO et le ministère tunisien de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique a été signé en novembre 2024, en marge de la 19ᵉ Conférence des ministres arabes de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique à Abou Dhabi. Cette conférence a recommandé la généralisation du système arabe unifié à toutes les universités arabes, soulignant son importance pour garantir la crédibilité de l’enseignement supérieur et le protéger contre la fraude.