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Le dollar creuse ses pertes après la Fed

today17/12/2020 7

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Sur la place de Tunis, la monnaie unique est traitée à 3.3200 tandis que le billet vert s’échange à 2.7150 respectivement contre le dinar tunisien. La paire phare se négocie quant à elle sur le Forex à 1.2245 avec un plus haut intraday à 1.2258.

L’appétit pour le risque et les annonces de la Fed ont défavorisé le dollar américain, qui recule de 0,61% face à un panier de devises de référence. L’Euro en a profité pour amplifier son retour au-dessus de 1,2200 dollar, au plus haut depuis avril 2018. La livre sterling reste elle aussi bien orientée face au dollar (+0,81%), mais aussi face à la monnaie unique européenne (+0,50%) grâce aux espoirs de compromis entre Londres et Bruxelles sur leurs relations commerciales.

Les pertes du billet vert surviennent à la suite d’une combinaison de nouvelles favorables au marché, notamment des signaux positifs des législateurs américains concernant un accord bipartite sur un plan de relance économique, une confiance croissante dans les multiples vaccins Covid et la perspective du lancement à partir du 27 décembre des campagnes de vaccination dans plusieurs pays de l’Union dont l’Allemagne et la France et un accord commercial post-Brexit de plus en plus probable entre l’UE et le Royaume-Uni.

En effet, à Washington, des négociateurs républicains et démocrates chargés de trouver un compromis sur un plan de relance susceptible d’atteindre 900 milliards de dollars (736 milliards d’euros) semblaient mercredi soir se rapprocher d’un accord. Un tel plan complèterait opportunément les annonces de la Réserve fédérale, qui a promis mercredi soir de prolonger ses soutiens à l’économie et aux marchés tant que l’emploi et l’inflation n’auront pas retrouvé des niveaux satisfaisants.

La Banque d’Angleterre (BoE) a laissé ce jeudi sa politique monétaire inchangée dans l’attente de l’issue des discussions sur les futures relations commerciales entre le Royaume-Uni et l’Union européenne, tout en précisant qu’elle était prête à tolérer une accélération de l’inflation si un éventuel échec des pourparlers fait chuter la livre sterling. Le taux directeur de la BoE reste fixé à 0,1%, son plus bas niveau historique et le montant de son programme d’achats d’actifs sur les marchés à 895 milliards de livres sterling (996 milliards d’euros). La BoE précise qu’elle prévoit de laisser le rythme de ses achats d’obligations souveraines britanniques inchangé début 2021 mais réaffirme qu’elle pourrait l’accélérer si les marchés traversent une nouvelle zone de turbulences comparables à celles subies en mars au début de la pandémie de coronavirus.

Sur le plan macroéconomique, les prix à la consommation dans la zone Euro ont baissé en novembre par rapport au même mois de l’an dernier, confirment les données publiées jeudi par Eurostat. Le taux d’inflation ressort à -0,3% le mois dernier en rythme annuel, un chiffre inchangé par rapport à octobre. Il reste loin de l’objectif de la Banque centrale européenne (BCE) d’un taux d’inflation inférieur à mais proche de 2% à moyen terme. En rythme mensuel, les prix à la consommation dans la zone Euro ont baissé de 0,3% en novembre.

Outre atlantique, les inscriptions aux allocations chômage ont progressé la semaine dernière aux Etats-Unis, selon le Département du Travail, pour s’établir à 885 000, contre 862 000 la semaine précédente (nombre d’ailleurs révisé par rapport à l’estimation initiale de 853 000).

Par ailleurs et selon le Département du Commerce, les mises en chantier de logement ont augmenté de 1,2% aux États-Unis, à 1.547.000 en rythme annualisé, niveau un peu supérieur au consensus. Le nombre de permis de construire de logement, censé préfigurer les mises en chantier futures, a quant à lui grimpé de 6,2% à 1.639.000 en novembre.

En définitive, l’indice de la Fed de Philadelphie s’établit à 11,1 en décembre, en recul de 15 points par rapport au mois précédent, marquant ainsi une franche décélération de la croissance de l’activité manufacturière dans la région de Philadelphie. Les économistes attendaient, en moyenne, une baisse bien moins sensible de l’indice ‘Philly Fed’. Pour rappel, c’est le seuil de zéro qui marque la limite entre expansion et contraction de l’activité manufacturière.

Le marché pétrolier de son côté, réduit ses gains après avoir atteint son plus haut niveau depuis neuf mois, l’annonce d’une diminution des stocks de brut aux Etats-Unis étant venue s’ajouter aux différents facteurs qui nourrissent l’appétit pour le risque. Le Brant gagne 0,35% à 51,26 dollars le baril après avoir atteint 51,90 et le brut léger américain (West Texas Intermediate) prend 0,4% à 48,01 dollars après un pic à 48,59.

Written by: Manel gharbi



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