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Le député et rapporteur de la commission parlementaire des droits et des libertés, Mohamed Ali a affirmé que le financement étranger est le point le plus problématique du projet de loi sur les associations.
Il a précisé, au micro d’Expresso, ce mardi 7 mai 2024, que la commission des droits et des libertés a organisé des sessions d’audience avec la Commission tunisienne des analyses financières (Ctaf) et le ministère des Finances, indiquant que le projet de loi présente des lacunes, notamment en ce qui concerne le financement étranger.
Affirmant qu’il existe un flux important d’argent dont bénéficiaient certaines associations pour le financement du terrorisme et le blanchiment d’argent, il a souligné l’importance de trouver des solutions pour éviter que l’argent ne soit lié à des agendas politiques et étrangers. Il a également fait référence au lien entre les financements destinés aux associations et les échéances électorales.
Mettant en exergue l’importance du décret 88, « un acquis pour la Tunisie », il a exprimé sa crainte de voir le travail associatif entravé par la loi.
« Il existe également un risque pour les libertés d’expression et le travail associatif. Le projet de loi peut limiter l’accès au financement pour les associations », a-t-il dit.
Il est à noter que le président de la République, Kais Saied, avait déclaré, lors de la tenue du conseil de sécurité nationale, hier soir, que « les responsables de certaines associations sont des traîtres et des mercenaires qui perçoivent de l’argent ».
Written by: Meher Kacem