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Le bilan de la participation tunisienne aux travaux de la 52e édition du forum économique mondial de Davos a été au centre l’entretien qui a eu lieu, vendredi, au palais de Carthage entre le président de la République, Kaïs Saïed et le chef du gouvernement, Ahmed Hachani.
Cité dans un communiqué de la présidence de la République publié, vendredi soir, le chef de l’Etat a saisi l’occasion pour réaffirmer son rejet catégorique de toute forme « d’impositions » ou de « diktats » émanant de « quelque partie que ce soit ».
A ce égard, le chef de l’Etat a souligné que le processus de réformes engagé en Tunisie doit être un « pur produit tunisien » émanant de la seule et unique volonté du peuple.Pour le président Saïed quiconque manifeste de bonnes intentions à se solidariser avec la Tunisie ou à lui prêter main forte dans les rudes épreuves se doit avant tout de respecter sa souveraineté ainsi que ses choix et orientations.
le chef de l’Etat a ajoute que l’expérience a démontré en bien des égards que ceux qui affichent une « posture de soutien et de solidarité » ne font dans la réalité qu’éterniser la dépendance de la Tunisie et enfoncer la souffrance de son peuple. Dans le même contexte, le président Saïed a évoqué avec le chef du gouvernement la portée des classements internationaux des pays selon critères « sur mesure » dans le dessein de projeter des « résultats préalablement connus » ».
A ce titre, le chef de l’Etat a fustigé les politiques « d’obéissance » et de « suivisme aveugle » dictés aux Etats dans le cadre d’un ordre économique mondial qui, a-t-il dit, peine à se tenir debout, critiquant à ce propos une « duplicité » criarde des grandes puissances qui s’évertuent à pérenniser leur hégémonie sur le monde.
Par ailleurs, le chef du gouvernement a informé le président de la République des positions de soutien et de « compréhension » exprimées par plusieurs responsables à l’égard de l’approche de réformes en Tunisie, estimant que la corruption n’est pas un phénomène nouveau et qu’elle s’est propagée au fil des décennies écoulées au vu et au su des milieux financiers internationaux.
Dans le même contexte, le chef de l’Etat a évoqué avec le chef du gouvernement le bilan des entretiens de celui-ci avec plusieurs responsables internationaux dans la perspective de récupérer les fonds volés du peuple tunisien.
A cet égard, le chef de l’Etat a vilipendé la « passivité » de plusieurs pays à agir et à coopérer dans ce dossier, estimant que ces Etats savent pertinemment que ces fonds sont la propriété du peuple tunisien et qu’ils ont été illicitement détournés et volés. Le chef de l’Etat a tenu à préciser que ni la complexité des procédures en vigueur ni le moyen dilatoire ne peuvent décourager la Tunisie à revendiquer ses droits, soulignant que les procédures ont été initialement conçues pour permettre aux peuples de recouvrer leurs droits et non de les spolier.
Commentant l’idée sous-tendant la tenue du Forum de Davos, le président de la République a tenu à indiquer que cette manifestation ne doit pas continuer à se tenir avec la même vision et approche, estimant que que l’humanité toute entière aspire aujourd’hui à une « paix plus juste » qui transcende les clivages traditionnels Nord/Sud, riches/pauvres.
TAP
Written by: Sarra Ben Omrane