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Portés par l’envolée des prix mondiaux, les échanges extérieurs de la Tunisie – exportations et importations en valeur nominale – ont explosé cette année : +31,1% en glissement annuel à fin septembre 2022 dont, +25,8% en g.a pour les exportations et +35,0% en g.a pour les importations. Celles-ci représentent désormais 43,2% du PIB soit, le niveau le plus élevé depuis au moins deux décennies. La facture énergétique explose ; les achats de produits énergétiques ont plus que doublé en valeur nominale par rapport à l’année dernière (+100,8% en g.a). Le déficit commercial lui, atteint un pic sans précédent : il s’établit à fin septembre à un peu plus de 19,2 milliards de dinars, correspondant à 13,5% du PIB.
Le déficit des transactions courantes affiché par la BCT à fin août 2022, est de 8,4 milliards TND, en progression de +80,4% par rapport à fin août 2021. C’est le déficit courant le plus élevé enregistré depuis fin août de l’année 2010 où il était de -2,2 milliards TND. En % du PIB, il ressort à -5,9% soit bien moins que les pics atteints à fin août 2017 (-6,6%) et 2018 (-6,8%). La dette extérieure, elle, s’est nettement détendue cette année : 5,6 milliards TND représentant 15,2% des recettes d’exportations de biens après les 8,2 milliards TND l’année dernière qui ont absorbé 27,7% des recettes d’exportations. Au niveau des avoirs nets en devises, les chiffres indiquent des avoirs qui s’élèvent à 24,2 milliards TND contre 20,02 milliards il y a tout juste un an. Des avoirs en baisse vis-à-vis du nombre de jours d’importations : 114 jours à fin août de cette année contre 123 jours à fin août 2021 et seulement 98 jours à fin août 2019.
Selon OliveOilTimes, la production tunisienne d’huile d’olive devrait s’établir cette année (2022-23) à 200 mille tonnes (m/t) soit, bien moins que les 240 m/t engrangés la saison dernière (2021-22) et nettement en dessous de la moyenne annuelle des cinq dernières années : 257 m/t. Cette baisse serait due à une pluviométrie insuffisante face à la sécheresse qui a marqué l’année mais aussi au cycle végétatif naturel de production de l’olivier. Toutefois, cette chute de la production serait fortement différenciée selon les régions oléicoles du pays. Si dans la région de Sfax la récolte attendue cette année serait nettement moins fournie que l’année dernière (une production de 70 m/t est attendue soit, bien moins que la moyenne des dernières années), la chute attendue dans la région de Monastir serait, elle, de 65%. En revanche, les producteurs des régions de Sidi Bouzid et de Nabeul s’attendent à une récolte meilleure que l’an dernier.
Selon le relevé du mois d’octobre opéré par GlobalPetrolPrices, le prix du litre d’essence s’établit à 0,736 dollar contre 0,733 (soit une hausse mensuelle de +0,4%) à la mi-septembre et 0,744 dollar au mois d’octobre d’il y a un an (en baisse donc de -0,5% en glissement annuel). En vérité, le prix du litre d’essence s’établit depuis près de six mois à un niveau inférieur d’il y a un an. Les hausses induites par la guerre en Ukraine (et par la hausse du dollar) étant nettement plus importantes que celles opérées en – en dinars – en Tunisie. Comparé aux pays ayant le même niveau de PIB par habitant, le prix de l’essence eu Tunisie reste nettement en-deçà : 0,736 dollar pour 0,892 dollar. Il en est de même pour la comparaison avec le prix moyen mondial du litre d’essence qui s’établit selon à 1,29 dollar en octobre.
L’Indice de pauvreté multidimensionnelle, indicateur statistique élaboré en 2010 par l’Oxford Poverty and Human Development Initiative et utilisé par le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), mesure les inégalités et la pauvreté dans le monde. Cet indice souligne en particulier, que la pauvreté ne peut être réduite au seul revenu monétaire. La pauvreté est multidimensionnelle et doit être appréhendée à travers ses multiples facettes dans la vie quotidienne, comme l’accès à l’éducation et à la santé, le logement, l’eau potable, l’électricité et à l’assainissement. Selon cet outil publié cette semaine, il apparaît que la pauvreté dans toutes ses dimensions a reculé au cours de la décennie 2010 : de 154 mille en 2011-2012, le nombre de Tunisiens qui en souffrent est tombé à 94 mille en 2018. Un recul qui englobe la totalité des aspects de la pauvreté.
Le classement international 2023 des universités établi par The Times Higher Education World University Rankings révèle des changements notoires dans la hiérarchie mondiale des universités. En particulier, il révèle le déclin relatif des universités américaines dans les 100 meilleures parallèlement à une montée en puissance des universités de Chine et des pays du Moyen-Orient. Globalement, le monde arabe aligne 193 universités parmi les 1500 meilleures universités de niveau international dont, 54 parmi les 1000 premières. Pour le continent africain, les chiffres sont respectivement de 156 et 39. S’agissant de la Tunisie, THE-2023 recense 9 établissements : aucune université ne figure dans le top 1000, sept autres sont classées entre la 1001ème et la 1500ème avec l’Université de la Manouba en tête, suivie de celle de Carthage, puis Gabès. Une seule, l’Université de Tunis, est classée au-delà de la 1501ème place.
Source : Ecoweek n° 38 | 2022
Inès Zarrouk
Written by: Asma Mouaddeb