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La ville de Sfax accueille aujourd’hui, mardi 18 février 2025, la neuvième édition du Forum de la Fiscalité, organisée par l’IACE, sous le thème « Fiscalité du travail et pression des prélèvements obligatoires ».
Khaled Salami, président de la branche de Sfax de l’Institut Arabe des Chefs d’Entreprises (IACE), a indiqué, au micro d’Expresso, ce mardi 18 février 2025, que le rôle de l’Institut est de mener des études et d’analyser la situation afin d’assurer un bénéfice pour les entreprises, tout en proposant des recommandations susceptibles d’aider les décideurs dans leur prise de décision.
Il a estimé qu’il y a une augmentation de la pression fiscale en raison de la nécessité pour l’État de mobiliser des ressources financières. Il a ajouté : « La question qui se pose est la suivante : comment les entreprises peuvent-elles faire face à cette situation et quelle est la prochaine étape ? »
Notre interlocuteur a également souligné les changements qui se produisent dans le monde, notamment l’émergence de nouvelles technologies et les débats autour de l’intelligence artificielle, qui menace plusieurs professions en les remplaçant par d’autres. Tous ces bouleversements ont un impact sur les économies des pays, y compris la Tunisie. C’est pourquoi des solutions ont été étudiées afin de tirer parti de cette situation pour créer des opportunités d’investissement et développer l’économie.
Le forum représente une occasion de dialogue et d’échange entre les chefs d’entreprises, les décideurs et les experts.
Salami a expliqué que les sujets abordés sont parmi les plus actuels, notamment le barème de l’impôt sur le revenu et l’amnistie fiscale, qui est appliquée depuis plusieurs années. Il est donc nécessaire d’étudier son efficacité et son impact futur sur les citoyens et les entreprises.
Il a également évoqué la question de la « fiscalité sociale », en lien avec la CNSS et la CNAM, soulignant que ces contributions sont censées servir des objectifs sociaux. Il s’est interrogé : « Sont-elles une charge pour l’entreprise ou pour l’adhérent ? Il faudrait un mécanisme économique capable de les absorber. »
Il a également remis en question la pertinence d’alourdir ces prélèvements au regard des services fournis en contrepartie. Il a cité l’exemple de certaines entreprises qui proposent une assurance maladie à leurs employés pour améliorer la prise en charge des remboursements médicaux. Or, cette assurance est soumise à des cotisations CNSS et à l’impôt sur le revenu, ce qui constitue, selon lui, une incohérence.
Concernant l’amnistie fiscale, il a estimé qu’il s’agit d’une bonne initiative qui devrait encourager une plus grande adhésion au système fiscal et social, ce qui permettrait d’améliorer les services et de réduire la pression fiscale, qui a atteint des niveaux très élevés en Tunisie.
Il a conclu en affirmant que « La Tunisie traverse une période particulière. Les mutations rapides du monde constituent une opportunité pour le pays afin de se repositionner dans l’économie mondiale et de créer un modèle économique fiable. »
Il a rappelé qu’une modification a été apportée au barème de l’impôt sur le revenu des personnes physiques, ce qui a eu un impact sur les entreprises. Ce changement permet une augmentation des salaires des employés grâce à une réduction de la pression fiscale. En revanche, il entraînera une diminution des salaires des cadres et des hauts responsables au sein des entreprises.
Written by: Meher Kacem