Express Radio Le programme encours
Les États membres de l’ONU ont adopté, dimanche 22 septembre, à l’unanimité, « le pacte de l’avenir ». Il s’agit d‘une série de mesures pour réformer, notamment, le Conseil de sécurité, en y renforçant la place de l’Afrique.
Le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres a qualifié ce sommet d’une « occasion unique » de changer le cours de l’histoire de l’humanité.
« Nous avons ouvert la porte, il nous incombe désormais à toutes et à tous de la franchir, car il ne s’agit pas seulement de s’entendre, mais aussi d’agir. Et aujourd’hui, je vous mets au défi de passer à l’action », a-t-il déclaré dimanche à la tribune des Nations unies après l’adoption du texte.
Le pacte présente sur plus de vingt pages « actions » dans des domaines allant de l’importance du multilatéralisme au respect de la charte de l’ONU et au maintien de la paix, de la réforme des institutions financières internationales à celle du Conseil de sécurité de l’ONU, ou encore la lutte contre le changement climatique, le désarmement et le développement de l’intelligence artificielle.
La lutte contre le réchauffement a été un des points délicats des négociations, la référence à la « transition » pour sortir des énergies fossiles ayant disparu du projet de texte pendant plusieurs semaines avant d’y revenir. Autre point sensible des négociations, la revendication des pays en développement pour la réforme des institutions financières internationales. Ils insistaient pour des engagements concrets, notamment pour faciliter l’accès de certains d’entre eux à des financements préférentiels pour faire face en particulier aux impacts du changement climatique.
Sur la réforme du Conseil de sécurité, les États membres signataires du « Pacte pour l’avenir » disent vouloir réparer « à titre prioritaire l’injustice historique faite à l’Afrique ». Le Conseil de sécurité, selon ce pacte, doit être élargi afin qu’il soit plus représentatif de la composition actuelle de l’ONU et qu’il reflète le monde tel qu’il est aujourd’hui.
L’Afrique n’est pas la seule à être concernée par cet élargissement, il s’agit également d’améliorer la représentation de groupes de pays sous-représentés comme l’Asie et le Pacifique, l’Amérique latine et les Caraïbes. Mais au vu de l’injustice actuelle, le pacte indique qu’il doit être réservé au continent africain « un sort particulier ».
Au total, il importe au plus vite, selon le pacte, de rendre le Conseil de sécurité plus représentatif, plus inclusif, plus transparent, plus démocratique et de l’amener à rendre davantage de comptes. Le texte indique que le nombre total de membres siégeant à ce conseil élargi devra être déterminé en conciliant « représentativité et efficacité ». Il reconnaît aussi implicitement les désaccords sur la question du droit de veto en indiquant la nécessité de redoubler d’effort pour parvenir à un accord sur cette question.
AGENCES
Written by: Meher Kacem