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Le président de l’Organisation tunisienne pour informer le consommateur (OTIC), Lotfi Riahi, a déclaré, mardi 19 décembre 2023, que l’idée d’imposer une taxe spécifique sur les produits dérivés du lait émerge du constat que les industriels utilisent du lait subventionné dans la fabrication de leurs produits, qui seront par la suite vendus à des prix libres.
Lors de son intervention à l’émission Al Cheraâ Al Tounsi, Riahi a souligné que l’article 35 du projet de loi de finances stipule que 35 % de la production laitière nationale est destinée à la fabrication de yaourts et de fromages. « Une quantité énorme de lait subventionné est vendue à des prix libres », a-t-il ajouté.
Il a, en effet, indiqué que la quantité de lait utilisée par les unités de production du yaourt et du fromage est aux alentours de 1.2 millions litres par jour, ce qui est énorme pour un produit essentiel à la consommation des citoyens.
En revanche, Lotfi Riahi a insisté sur le fait que cette taxe ne serait avantageuse pour les consommateurs que si les prix des produits laitiers demeurent inchangés.
Rappelons qu’en réponse à la crise laitière, le gouvernement a envisagé de soutenir le financement du système par le biais de la création d’une taxe sur les dérivés du lait, à l’exception du yaourt. En effet, le projet de loi de finances 2024, dans son article 35, vise à introduire une taxe spécifique sur les produits dérivés du lait. Cette taxe s’appliquera lors de l’importation, de l’exportation et de la production locale de ces produits. Elle sera calculée en fonction du poids en kilogramme des produits.
Cette taxe serait calculée comme suit :
Un montant fluctuant entre 1,5 DT et 3 DT/kg pour tous types de fromages locaux et importés,
Un montant fixe de 2 DT/kg pour la crème fraîche locale et importée.
Written by: Sarra Ben Omrane