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L’Union générale tunisienne du travail (UGTT) revient, demain 1er mai 2024, à son siège historique à la place Mohamed Ali à Tunis, à l’occasion de la célébration de la fête du travail.
La centrale syndicale a quitté son siège en octobre 2020 pour un nouveau siège provisoire et en location, à l’avenue des Etats-Unis, suite à sa démolition pour en bâtir un nouveau siège, doté des commodités nécessaires et modernes, après la régularisation foncière de l’ancien bâtiment qui est désormais la propriété de l’UGTT.
Le coût des travaux a été fixé initialement à 15 millions de dinars, mais ce coût a été révisé à la hausse pour atteindre 27 millions de dinars.
L’UGTT n’a pas quitté uniquement son siège, mais également la vie publique. En effet, la dernière déclaration du secrétaire général de l’UGTT, Noureddine Taboubi, remonte au mois de mars. Une déclaration qui concernait le droit syndical.
Il faut remonter à décembre 2023 pour voir Taboubi réitérer son appel au gouvernement de réactiver le dialogue social. Aucune déclaration sur la hausse des prix, ni sur les pénuries, encore moins la vie politique paralysée ou les appels à réviser la loi électorale, à l’approche des élections présidentielles de 2024.
La centrale syndicale n’a, également, pas commenté les arrestations des journalistes ou des personnalités politiques et n’a même pas daigné intervenir dans la crise des immigrés subsahariens clandestins, outre sans absence inexpliquée quant aux crédits octroyés par la Tunisie où les visites répétitives de Giorgia Meloni et les accords signés entre la Tunisie et l’Italie.
Idem pour les limogeages des ministres et des chefs du gouvernement, ou encore les discussions autour de l’ouverture d’un bureau du Fonds qatari du développement en Tunisie.
L’UGTT n’a même pas évoqué les augmentations salariales durant cette période.
Il fut un temps où l’UGTT était omniprésente dans la vie publique et où la sphère politique et les gouvernements successifs attendaient ses réactions et les déclarations de ses responsables. Aujourd’hui, les responsables syndicaux ne font même plus de déclarations aux médias et se contentent désormais d’observer, sans réagir.
Plus de grèves, ni de manifestations, ni même de discussions avec les ministres, alors qu’à une époque pas si lointaine que ça, le siège de la centrale syndicale ne désemplissait pas. Même les ambassadeurs des pays étrangers faisaient la queue pour rencontrer le secrétaire général de l’UGTT, une figure d’une importance capitale dans la vie publique tunisienne.
Un petit tour sur la page officielle de l’UGTT sur facebook suffit pour remarquer l’absence inexpliquée de la centrale syndicale. Les publications ne concernent désormais que des colloques, des sessions de formations ou des nécrologies.
Written by: Meher Kacem