Makhzoumi: la situation de l’agriculteur est difficile

Le président du bureau régional de l’Union tunisienne de l’agriculture et de la pêche à Makthar Tarek Makhzoumi, a déclaré, lundi 02 janvier 2024, a déclaré que les récentes précipitations ont amélioré l’état global de l’agriculture, bien qu’elles aient été tardives.

Lors de son intervention à l’émission Al Cheraâ Al Tounsi, Makhzoumi a affirmé qu’actuellement, la récolte des oranges est en cours, et semble globalement prometteuse, bien que le retard des précipitations ait eu un impact sur le calibre et la qualité.
« Nous sommes optimistes quant à l’amélioration de la qualité, surtout avec les précipitations du mois de novembre et de décembre. Cet élément a une importance particulière en raison de nos exportations vers les pays du Golfe et l’Europe », a-t-il ajouté.

Prix élévés

En ce qui concerne les prix, il a reconnu qu’ils sont élevés en raison de l’état de sécheresse persistant et des coûts élevés des produits et des équipements agricoles, incluant les médicaments, les machines et la main-d’œuvre.

Makhzoumi a signalé la prévision de pluies la semaine prochaine, ce qui devrait avoir un impact positif sur l’offre et, par conséquent, influencer les prix.
Selon ses dires, l’agriculteur a également intérêt à ce que les prix soient abordables, car il est également consommateur.
Il a ajouté que bien que la récolte soit effectivement liée à la disponibilité de l’eau, d’autres paramètres tels que les maladies et d’autres conditions météorologiques (gel, soleil, humidité) jouent également un rôle significatif.

En parlant des précipitations, il a indiqué que le taux de remplissage des barrages était de l’ordre de 22 % avant les dernières précipitations pour devenir aux alentours de 27.1 % actuellement.
« Je tiens à souligner qu’à la même date de l’année dernière, le taux de remplissage avait atteint 654 millions de mètres cubes, et aujourd’hui nous sommes très proches de ce niveau avec 626 millions de mètres cubes », a-t-il ajouté.
« On espère atteindre des pourcentages de 50, 60, voire même 70 %, pour garantir une situation favorable », a-t-il poursuivi.

Situation difficile

S’agissant de la situation de l’agriculteur aujourd’hui, Makhzoumi a noté qu’elle est difficile, notamment en ce qui concerne les prairies et les fourrages.
Pour ce qui est des grandes cultures, il a mentionné qu’ils sollicitent l’octroi de l’ammonitrate, surtout à la suite de ces précipitations, ce qui demeure crucial tant pour les grandes cultures que pour les cultures maraîchères.
« Nous faisons toujours face à une insuffisance d’engrais, un élément indispensable pour la production, en particulier dans le contexte des grandes cultures », a-t-il réclamé.

« Nos requêtes dans ce domaine portent toujours sur les matériaux de travail, dans le but de parvenir à l’autosuffisance et de préserver les réserves en devises pour les affecter à l’achat de médicaments et d’autres nécessités », a-t-il affirmé.