Moez Hammami : Il faut anticiper la flambée des contaminations pour endiguer la 6ème vague épidémique

Moez Hammami, CEO de “Quantylix”, a exprimé sa crainte quant à la saturation du système de santé, selon les dernières estimations relatives au mois de janvier 2022, et ce, à défaut de respect des mesures préventives. Lors de sa présence dans l’émission Expresso du 6 janvier 2022, Moez Hammami a fait savoir que le nombre réel des décès dépasse de loin les chiffres officiels publiés par le ministère de la santé le 3 janvier 2022.

La méthode de présentation des chiffres officiels peut induire les citoyens en erreur

Le CEO de Quantylix a considéré que la méthode suivie par le ministère de la santé ne permet pas de tenir le citoyen informé de la gravité de la situation sanitaire actuelle. Ce qui explique, en partie, le grand relâchement en matière de respect des mesures préventives.

Il a appelé, à cet effet, les autorités à anticiper l’aggravation de la situation et à faire face à la sixième vague et une éventuelle flambée épidémique.

L’invité de l’émission Expresso s’est interrogé, dans le même contexte, sur les prérogatives de la commission scientifique de lutte contre le coronavirus, des prérogatives encore floues selon ses dires, dans la mesure où elle ne semble pas être dotée d’un pouvoir décisionnel suffisant. D’où l’importance de délimiter l’étendue de ses pouvoirs.

L’évaluation de la situation sanitaire ne se fait pas en référence aux gouvernorats

La répartition du territoire par régions et par villes, est parmi les erreurs à éviter cette fois-ci, dans la lutte contre la pandémie, puisque plusieurs gouvernorats partagent la même structure sanitaire. De ce fait, il était insensé d’interdire les déplacements entre deux gouvernorats ayant le même système sanitaire.

D’après ses dires, il faut réagir et anticiper le rebond épidémique  lorsque la capacité d’accueil atteint les 40% et ne pas attendre la saturation des établissements hospitaliers.

La limitation et la réduction du nombre de contaminations est une priorité, pour l’instant, surtout dans les espaces fermés.

Et d’ajouter que la Tunisie a pu surmonter les 5 dernières vagues épidémiques, mais elle ne s’en est pas sortie indemne. Il faut ainsi apprendre de ses erreurs et en tirer des leçons pour endiguer la pandémie.