Express Radio Le programme encours
Moez Hammami, CEO de Quantilyx est intervenu, au cours de la matinée du lundi 5 octobre 2020, sur les ondes de radio Express FM, afin de faire le point sur la situation épidémique en Tunisie. Il a, ce titre, insisté sur le fait que la situation est dangereuse mais pas catastrophique. « Aujourd’hui, nous avons une vitesse de dédoublement tous les dix jours. Si en revanche nous avions une vitesse de dédoublement tous les cinq ou trois jours, c’est à ce moment que nous pourrons qualifier la situation de catastrophique » a précisé Moez Hammami.
S’agissant de l’impact des mesures décidées récemment, le CEO de Quantilyx a expliqué que certaines vont avoir un impact direct et d’autres indirect. Pour ce dernier, appelé impact différé et qui se manifeste au bout de 14 jours et plus, consiste en la baisse de la vitesse de propagation. Cette dernière pour être atteinte grâce aux gestes barrières. En revanche, Moez Hammami attire l’attention sur le fait que les mesures à impact immédiat manquent encore à l’appel. Il s’agit essentiellement du renforcement des équipements des hôpitaux publics. « Lorsque le gouvernement annonce qu’il y aura une hausse du nombre des lits de réanimation d’ici à fin novembre, cela dénote d’une incompréhension de sa part. Le gouvernement n’a toujours pas compris que la situation est exponentielle et non pas linéaire » a expliqué Moez Hammami.
Le CEO a indiqué que si le gouvernement attend encore un mois pour apporter les équipements et les ressources humaines nécessaires, la situation sera d’ici à ce moment encore plus dangereuses et difficile. « Il est possible pour protéger le cadre médical en les hébergeant dans des hôtels et éviter ainsi qu’ils exposent leurs familles au risque d’être contaminés. S’ajoute à cela, l’obligation de faire appliquer l’interdiction des rassemblements comme cela a été le cas des importants rassemblements entretenus par les fans du Club Africain pour célébrer son centenaire. C’était un paysage désolant et je suis étonné de voir l’absence de l’Etat pour lutter contre ces actions regrettables! » conclut Moez Hammami.
Nadya Bchir
Written by: Hajer Zaire