Monji Hamdi : Il faut opter pour un régime présidentiel soumis au contrôle parlementaire

L’ancien ministre des affaires étrangères, Monji Hamdi, a déclaré aujourd’hui samedi 3 juillet 2021, au micro de la radio Express Fm que les changements qu’avait subi le Moyen Orient ont été déclenchés par le Printemps arabe. Selon lui, l’arrivée de Joe Biden au pouvoir a facilité le dialogue entre l’Iran et les Etats Unis. et ce contrairement à la politique de l’ex-président Donald Trump.

Dans le même contexte, il a souligné que l’Arabie Saoudite a révisé ces dernières années plusieurs aspects de ses  anciennes approches économiques, sociales, et religieuses. Ce qui n’était pas sans incidence sur la région. Sa politique étrangère a fait l’objet d’un changement considérable, dont notamment le rétablissement des relations avec le Qatar.

D’après  l’invité du programme Géo Express, l’Arabie Saoudite est en mesure d’unir les pays de Golf, et peut jouer  le rôle d’intermédiaire entre la Turquie et l’Egypte.

Ces métamorphoses subies par le Moyen-Orient et orchestrées par les Etats Unis peuvent contribuer dans la résolution des crises syrienne et libyenne. Il a estimé dans ce sens qu’elles seront de nature à affecter positivement la Tunisie, vu son rôle stratégique dans la région surtout que l’administration américaine a promis d’aider la Tunisie à condition qu’un climat de stabilité politique y soit établi.

Il a mis en garde contre la répétition du scénario libanais dans la mesure où les crises dans les deux pays sont purement politiques.

“Le régime parlementaire est à l’origine de l’instabilité du pays”, a-t-il affirmé.

L’ancien ministre des affaires étrangères a dénoncé les querelles et les frictions politiques ainsi que la vague de violence sous le dôme du Parlement. Selon ses termes, le système électoral doit être amendé et il faut opter pour un régime présidentiel soumis au contrôle du Parlement.

Il a indiqué que l’émiettement du pouvoir en Tunisie a engendré un chaos total, et qu’un président élu par le peuple ne doit pas être doté d’un pouvoir limité.

L’invité de l’émission Géo-Express a souligné qu’il a rencontré des responsables européens  qui lui ont affirmé que la Tunisie a reçu 11 milliards d’euros depuis 2011 dont la destination est encore inconnue vue la disparité du pouvoir.