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Nabil Hajji: « …risque de régression vers une époque antérieure à l’indépendance »

today29/12/2023 23

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Nabil Hajji, secrétaire général du Courant démocrate, a mis en lumière, vendredi 29 décembre 2023, que l’année 2023 était marquée par le conflit à Gaza. Il a, également, souligné la prédominance du chiffre 11 au cours de cette année, notant que tous les résultats électoraux des différents tours se situaient autour de ce nombre.

Lors de son intervention à l’émission Expresso, Hajji a critiqué l’ISIE en affirmant qu’elle revendique à tort un exploit qui ne relève pas de ses compétences, suggérant que cela pourrait être dû à la crainte du président Kais Saied.

Des élections non représentatives 

Les réserves de Hajji concernant le nouveau système électoral ont été étayées par un exemple concret montrant que les conseillers locaux susceptibles de devenir des conseillers régionaux ne sont pas représentés par une majorité de citoyens de leurs régions.

Il a, aussi, réfuté l’idée que les anciennes élections étaient falsifiées et que les récentes étaient justes, soulignant que c’est la même instance qui les a organisées. Hajji a plaidé en faveur de la recherche de solutions contre la corruption plutôt que d’abandonner la démocratie au profit de la dictature.

Hajji a expliqué que la majorité des citoyens ne comprennent pas pleinement la situation, et que certains pensent qu’il s’agit d’élections municipales. Il a justifié le choix du parti Courant Démocrate de ne pas participer à ces élections pour ces raisons, appelant à un consensus en faveur du retour à un régime démocratique.

Une atmosphère défavorable et des discours négatifs

Il a, par ailleurs, souligné que l’année 2023 a été marquée par un climat de morosité et de malaise pour tous les Tunisiens, mettant en avant la négativité des indicateurs économiques et sociaux.

Hajji a également critiqué les discours du chef de l’État, les qualifiant d’imprégnés de négativité et d’accusations. Selon lui, la politique de Kais Said manque de vision, et il a averti du risque de régression vers une époque antérieure à l’indépendance.

Selon ses propos, les institutions de l’État devraient subir des réformes et auraient dû être privatisées lorsqu’elles étaient encore rentables, à l’exemple de la Société Tunisienne de Sidérurgie EL FOULADH. Il a en effet souligné que plusieurs institutions sont actuellement sans dirigeants, et certains ministères sont dépourvus de ministres.

Hajji a exprimé son espoir en une amélioration l’année prochaine, soulignant que les prochaines élections présidentielles pourraient être entourées d’ambiguïté, à l’instar des élections précédentes. Il a conclu en lançant un appel contre le racisme, notamment en ce qui concerne le dossier des immigrants de l’Afrique sub-saharienne.

Écrit par: Sarra Ben Omrane



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