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Néji Jalloul : L’Islam politique n’est plus viable en Tunisie et il faut rompre avec l’héritage du 7 Novembre et des Frères pour pouvoir aller de l’avant

today10/09/2021 14

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Lors de son passage dans l’émission Expresso du 10 septembre 2021, l’ancien ministre de l’éducation et président du parti de la coalition nationale, Néji Jalloul, a dénoncé la hausse  du nombre des écoles privées en Tunisie, rappelant qu’il avait contribué à la restauration de près de 4 mille écoles, en dépit de la modestie des moyens du ministère,  et qu’il avait supprimé les 25% du baccalauréat et mis en place un nouveau système régissant les activités culturelles, à côté du recyclage des enseignants.

Il a fait remarquer qu’il avait proposé la langue anglaise comme une deuxième langue officielle de la Tunisie, sauf qu’il avait été confronté par plusieurs parties, qu’il baptisait “ le groupe francophone”.

En effet, l’anglais est la deuxième langue la plus utilisée dans le monde. “Ceux qui se sont opposés à cette proposition vont assumer tôt ou tard leur responsabilité historique”, a-t-il confié.

D’ailleurs, l’élite tunisienne semble, d’après Jalloul,  à la marge du vingt-et-unième siècle. Et de poursuivre que certaines réformes doivent être entamées à l’instar de la numérisation de l’administration,  la mise en place d’une nouvelle stratégie de lutte contre la corruption, notant que l’instance de lutte contre la corruption n’a jamais assumé ce rôle. 

“On ne peut pas lutter contre la corruption en faisant appel à un État impliqué dans la corruption”, a-t-il encore souligné.

L’invité du programme Expresso a aussi fait allusion à ce qu’il a appelé “ le phénomène de diabolisation”, ayant déjà ciblé les hommes d’affaires, les politiciens et les journalistes, ajoutant que la société doit être égale à elle-même pour pouvoir avancer.

L’Islam politique n’est plus, selon ses dires, et il n’est plus à même de coexister avec les autres mouvements dans les pays arabes.

“ La mentalité des Frères musulmans n’est pas adaptée ni adaptable en Tunisie, et si le mouvement Ennahdha, envisage le cas échéant revenir au pouvoir, il doit adopter une nouvelle vision et faire le point sur ses erreurs du passé”, a-t-il assuré.

Et d’ajouter qu’il faut dorénavant rompre avec le passé et l’héritage du 7 novembre et de celui des Frères, afin de construire une nouvelle Tunisie plus prospère..

Écrit par: Islam Sassi



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