Express Radio Le programme encours
Invité du plateau de l’émission Expresso, le président de la Commission du règlement intérieur, de l’immunité, des lois parlementaires et des lois électorales au sein du Parlement dissous, Neji Jmal, a exprimé son inquiétude quant à l’absence de visibilité en rapport avec l’organisation des élections législatives d’ici 8 mois.
Jusqu’aujourd’hui, le président Saied n’a présenté aucun document officiel pour que les experts puissent s’y référer pour entamer les discussions sur la réforme de la loi électorale.
Il a rappelé que les commission parlementaires ont présenté des projets de réforme de la loi électorale dont l’obligation de la présentation du bulletin n°3. Il reste que ce projet de loi n’a été voté qu’au sein de la commission et n’a pas été présenté à l’ARP.
Le président de la République a insinué qu’une seule personne pourrait présenter sa candidature dans chaque délégation. Cela ne respecte pas les normes internationales, d’après notre invité.
Il a souligné, dans ce même contexte, que la Tunisie n’a pas respecté le délai limite d’une année pour la révision de la loi électorale avant l’organisation des élections, et ce, depuis 2011. Une seule norme a été respectée par la Tunisie : l’intangibilité de la répartition des circonscriptions électorales au cours de l’année qui précède la date des élections.
Neji Jmal a considéré qu’il est quasiment impossible de répartir de nouveaux les circonscriptions électorales ou de changer le mode de scrutin, quelques mois avant la date des élections législatives, appelant à amorcer un dialogue sur le régime électoral qui sera retenu dans le cadre d’un consensus.
Assurément, il n’est pas logique d’entamer les opérations d’inscription des électeurs sur la base d’une loi électorale qui fera l’objet d’une prochaine révision, d’autant plus que cette révision aboutisse à l’abaissement de la majorité électorale.
Dans le même registre, l’invité de Wassim Bel Arbi a rappelé que le projet portant sur la révision de la loi électorale a été élaboré après la consultation de 17 associations spécialisées dans l’affaire électorale.
Sur un autre plan, l’ISIE ignore jusqu’à présent le budget qui sera alloué pour l’organisation des élections, d’autant plus qu’on ne sait même pas si sa composition sera maintenue ou modifiée, compte tenu des dernières déclarations du président de la République.
“Il est insensé de pointer du doigt l’indépendance des membres actuels, tandis que les nouveaux membres seront directement nommés par le président Saied”, a-t-il poursuivi
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Written by: Islam Sassi