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La représentante de l’Observatoire Tunisien de l’Economie Nada Triki, a déclaré aujourd’hui, lundi 24 juillet 2023, que les répercussions du changement climatique sont multiples touchant aussi bien l’homme que l’économie et l’agriculture dans le monde.
Triki a estimé, lors de son passage à l’émission Expresso, que la Tunisie est dépendante énergétiquement avec un taux d’indépendance énergétique ne dépassant pas les 53 %, sachant que le déficit économique provient essentiellement de l’importation d’énergie.
Transition énergétique
Elle a, en effet, souligné que la transition équitable et juste permet la pérennité des emplois et contribue à la création des postes d’emplois qui préservent l’environnement, soulignant que les pays du Sud n’ont pas de grandes industries
polluantes.
« La contribution de la Tunisie aux émissions mondiales est estimée à 0,09% », a-t-elle ajouté.
Tout de même, elle a affirmé que le gouvernement aspire à réduire les émissions de gaz de 45%.
« La priorité, aujourd’hui, en Tunisie doit être le financement des agriculteurs et de la production agricole qui a été fortement touché, tout en cherchant à avoir plus d’indépendance énergétique », a-t-elle avancé.
Solutions
Une politique d’adaptation climatique s’avère nécessaire aujourd’hui en Tunisie, selon Triki.
« Les solutions sont bel et bien existantes si nous visons l’indépendance énergétique au lieu de se diriger vers l’importation », a-t-elle affirmé.
Triki a, également, mis l’accent sur l’importance des investissements étrangers dans le cadre des partenariats public-privé, indiquant que certains projets d’énergie renouvelable ont laissé un impact négatif chez les citoyens.
Selon Triki, une transition énergétique juste et équitable devrait se basée sur la technologie locale.
« La stratégie européenne pour atteindre l’équilibre énergétique dépend des investissements dans les énergies renouvelables dans les pays du sud de la Méditerranée », a-t-elle expliqué.
L’invité a déclaré que la Tunisie a alloué 14,4 milliards de dollars pour diminuer les émissions de gaz contre 4,3 milliards de dollars uniquement pour l’adaptation au changement climatique.
« Alors que nous sommes parmi les pays les plus touchés au monde », a-t-elle dit.
Nada Triki a, aussi, évoqué la possibilité d’investissements publics dans les énergies renouvelables à travers la STEG par exemple.
Written by: Yosra Gaaloul