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Le président de l’Association des pharmaciens, Dr Nadhem Chakri, a fait savoir que la pénurie des médicaments s’est aggravée davantage et que près de 532 médicaments sont en rupture de stocks dans les pharmacies depuis février 2021.
Au micro de Wassim Belarbi, il a précisé que certains médicaments peuvent être substitués par d’autres médicaments avec le même principe actif, tandis qu’il n’existe pas d’autres médicaments substituables pour remplacer des médicaments comme l’insuline, étant un traitement incontournable et vital des personnes diabétiques.
Face à cette rupture de stocks, l’association a proposé certaines solutions afin de trouver des palliatifs à cette crise de médicaments, au niveau des établissements hospitaliers. Sauf que les autorités n’étaient pas assez réactives avant la crise sanitaire.
Il a ajouté que la chaîne de couverture sanitaire a perdu l’un de ses maillons et qu’elle ne peut pas être corrigée pour le moment. Nadhem Chakri a également mis l’accent sur les difficultés de paiment des prestataires de services conventionnés avec la CNAM, ainsi que les difficultés de paiement que traversent les hôpitaux, débiteurs envers la Pharmacie centrale.
L’invité de l’émission Expresso a rappelé que l’Etat injecte, annuellement, des sommes colossales, dans les caisses des hôpitaux et de la sécurité sociale. Malheureusement, les citoyens ne bénéficient pas des médicaments censés être achetés par cet argent, et ce, à cause de l’amplification du phénomène de corruption et de vol des médicaments dans les établissements hospitaliers.
D’après ses dires, il est clair qu’il existe des irrégularités au niveau des circuits de distribution des médicaments, appelant ainsi à la fermeture des pharmacies hospitalières extérieures et à verser à la CNAM, les sommes versées à ces pharmacies pour procurer les médicaments et assurer la stabilité de leurs prix, et ce, à travers une banque publique veillant sur la fourniture gratuite des médicaments aux citoyens inscrits à la CNAM.
Dr Chakri a considéré que cette solution permettra à la banque publique de superviser les opérations financières relatives au paiement des prestataires de services, et d’éviter les vols et la rupture de stocks des médicaments dans les hôpitaux publics.
Written by: Islam Sassi