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Plan de réformes présenté au FMI: Engagement de la Tunisie à contenir la masse salariale à 15% du PIB en 2022

today07/05/2021 5

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Lors de sa visite à Washington aux Etats-Unis du 3 au 8 mai 2021, la délégation gouvernementale tunisienne a présenté son plan de réformes au Fonds Monétaire International. A travers ce plan, la Tunisie s’engage à mettre en place une batterie de mesures dont le gel des augmentations salariales au titre de l’année 2021 ainsi que la limitation de la masse salariale de l’ordre de 15% du PIB en 2022 contre 17,4% en 2020. 

La réforme afférente à la masse salariale représente un point d’orgue du plan de réformes que la délégation gouvernementale a présenté au FMI. S’y ajoute d’autres principaux points à l’instar de l’adoption d’un nouveau programme de départs anticipés à la retraite assorti d’une prise en charge par l’Etat du différentiel de pension qui sera payé lors de l’atteinte de l’âge légal de la retraite. 

Dans ladite note, le gouvernement tunisien prévoit d’inciter à l’entrepreneuriat et ce, à travers la mise à disposition au profit des fonctionnaires de la possibilité de bénéficier d’un “congé pour création d’entreprise” qui sera d’une durée de 5 ans renouvelable à travers un système déclaratif. S’agissant du pilotage de l’ensemble des mesures, le gouvernement tunisien prévoit à cet effet, de fusionner trois instances à savoir: la Direction générale des services administratifs et de la fonction publique, la Direction générale des services publics en une seule: l’Instance générale de la fonction publique. 

Il faut savoir qu’en Tunisie, la masse salariale s’estime à hauteur de 19030 MDT au titre de l’année 2020, ce qui représente l’équivalent de 60,6% des ressources budgétaires hormis les emprunts et les dons, contre une moyenne de 52,2% au cours de la période de 2010-2019. Dans ce contexte, le gouvernement tunisien fait référence à une situation critique des finances publiques, à même de nécessiter une attention particulière et ce, en vue d’éviter que la trajectoire de la masse salariale ne dérive de surcroît avec des conséquences dévastatrices sur la soutenabilité de la dette publique. 

Par ailleurs, les autorités tunisiennes ont reconnu que les mesures qui ont été adoptées dans le cadre du deuxième programme avec le FMI afin de contrôler la masse salariale, notamment les départs volontaires, anticipés, et gel des recrutements, n’ont pas été suffisantes, selon les lignes dudit document. 

 

Nadya Bchir

 

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Écrit par: Asma Mouaddeb



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