Express Radio Le programme encours
Le candidat aux élections présidentielles anticipées, Slim Riahi, a indiqué, mardi 09 septembre 2019, au micro de Bessyessa, qu’il avait quitté la Tunisie en novembre et qu’un mandat de dépôt avait été émis à son encontre alors qu’il était à l’étranger, et ce « afin de l’empêcher de participer aux élections ».
S’agissant de son absence des débats présidentiels télévisés, Slim Riahi a déclaré qu’il n’y avait pas d’égalité de chances pour tous les candidats puisqu’il était à l’étranger, ce qui aurait une incidence sur sa campagne : « je dois désormais déployer des efforts supplémentaires pour convaincre les électeurs que je n’ai pas de problèmes avec la justice, plutôt que de les persuader de mon programme ».
Le candidat du mouvement Al Watan al Jadid a affirmé que le pouvoir judiciaire n’est pas indépendant: « il suffit d’avoir 1% des 3 mille juges non indépendants pour former des couloirs appartenant à l’autorité, permettant ainsi d’attaquer les opposants », exigeant une vraie séparation des pouvoirs législatif et exécutif, en soutenant le secteur judiciaire avec un budget prélevé sur le budget de l’État et non sur celui du ministère de la Justice. Et d’ajouter : « je serai peut-être de retour en Tunisie si je passe au deuxième tour. Je m’en tiens à ma candidature et pas question de soutenir un autre candidat maintenant. On verra au deuxième tour ».
Par ailleurs, Slim Riahi a indiqué qu’aujourd’hui, « 30% des Tunisiens sont pauvres et 50% se sentent pauvres. La présidence est un contrat entre le peuple et une personne, se basant sur un programme comportant des points ». Et d’ajouter : « le pouvoir du Président de la République est illimité et plus puissant que celui du Parlement. Si le Parlement bloque une initiative législative présentée par le Président, le peuple agira ».
Riahi a fait savoir que la première chose qu’il fera s’il est élu Président sera de « changer tous les conseillers et d’inviter toutes les parties prenantes libyennes de Sarraj à Hafter et les 3200 chefs de tribus ». Il a également indiqué que le Conseil national de sécurité, dans sa forme actuelle, n’arrive pas à définir la stratégie de la Tunisie en matière de sécurité militaire, alimentaire, ainsi que les relations extérieures et la lutte contre le terrorisme : « C’est pour cela que le Conseil national de sécurité doit devenir un organe indépendant ».
Par ailleurs, Riahi a indiqué qu’en Tunisie « nous ne pouvons pas ouvrir de comptes en devise. Qu’on permette au moins au Tunisiens de recevoir de l’argent en devise. S’il s’avère que cet argent est suspect, l’Etat aura le droit de le confisquer.
S’agissant de la question de l’égalité successorale, Riahi a déclaré que « culturellement, notre société n’est pas prête pour la question de l’héritage. Pourquoi vouloir directement imposer une égalité parfaite? Commençons d’abord par accorder un tiers de l’héritage à la femme ». Concernant la peine de mort, Riahi s’est dit pour son application des les crimes de violence, de vol et de terrorisme ».
Pour ce qui est du dossier économique, Slim Riahi a fait savoir qu’il présentera une ‘initiative législative « visant à créer un fonds souverain financé par des investisseurs et des dons de l’étranger et une partie des ressources de l’Etat. Nous créeront également cinq zones franches, ainsi que des projets spécialisés à Zaghouane, la Mannouba, Ben Guerdane, Tabarka et le Kef. Ceci servira à créer cinq banques spécialisées qui permettront aux jeunes de créer des projets.
Written by: Rim Hasnaoui