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Rached Ghannouchi a admis que le pays a traversé une grave crise politique en 2013. A cette époque, l’idée d’organiser un dialogue national a été soumise. Il y avait un compromis pour que le mouvement Ennahdha cède le pouvoir pour constituer un gouvernement de technocrates contre le retour de la stabilité, la poursuite de l’écriture de la constitution et l’organisation de nouvelles élections. Ghannouchi a assuré que le mouvement avait, à ce moment-là, accepté le compromis et qu’ils seraient heureux, aujourd’hui, si un compromis comparable pouvait être trouvé pour que la Tunisie recouvre sa démocratie.
Concernant le retard du congrès d’Ennahdha initialement prévu en juin 2022, Rached Ghannouchi a déclaré que les conséquences de la pandémie de Covid-19 ainsi que la situation politique du pays ont provoqué ce retard. Il a ajouté que le prochain congrès du parti va évaluer le travail du leadership depuis 2016 à travers les rapports financier et moral. Le congrès mettra en place, par la suite, les politiques futures du parti et ensuite élira ceux qui vont mettre en place ces politiques.
Rached Ghannouchi a également déclaré que la question du changement du leadership du parti, y compris son président, était posée car selon le règlement interne le président du parti a fait le nombre de mandats maximal, par conséquent il peut être remplacé. Il a ajouté toutefois que le congrès pouvait amender le règlement interne tout en soulignant qu’il comptait céder sa place à l’un des leaders du parti.
Written by: Asma Mouaddeb