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Le député parlementaire et président de la commission de l’éducation, de la formation professionnelle, de la recherche scientifique et du sport, Fakhri Fadhloun, a annoncé, mardi 16 janvier 2024, la mise en place d’un fonds national pour la réforme éducative. L’objectif est de renforcer le budget du ministère du commerce, actuellement insuffisant pour répondre aux besoins du secteur, en particulier en ce qui concerne la détérioration de l’infrastructure.
Des mesures concernant l’enseignement
Le député a évoqué, également, une autre initiative qui concerne ce secteur ; en effet, des propositions avaient été soumises au ministère de l’Enseignement supérieur portant notamment sur le recrutement des docteurs dans l’Université publique ainsi que l’intégration de 30% parmi eux aux facultés privés.
Fadhloun a abordé une autre proposition consistant à mettre en place une nouvelle taxe sur les services fournis par les établissements scolaires privés.
Par ailleurs, le député a signalé la création d’une commission présidée par le ministre de l’Enseignement supérieur chargée d’examiner les résultats de la consultation nationale récemment menée sur la réforme du système éducatif.
En ce qui concerne la commission parlementaire, le député a souligné que ladite commission ne peut pas se pencher sur des articles législatifs touchant au cœur du système éducatif. «En vertu de l’article 135 de la constitution, la réforme éducative relève de la compétence exclusive du Conseil supérieur de l’éducation et de l’enseignement », a-t-il ajouté.
Le député a également abordé la question de la bonne gouvernance dans le domaine de l’enseignement, englobant l’éducation, la formation professionnelle et l’enseignement supérieur. Il a souligné la nécessité d’adopter une vision claire pour les spécialités étudiées dans l’enseignement général, alignée sur les besoins nationaux.
En ce qui concerne l’enseignement technique, le député a insisté sur la nécessité de développer un nouveau mécanisme permettant d’identifier les besoins du marché du travail. Il a exprimé l’idée que la formation professionnelle ne devrait pas uniquement être une option pour les élèves ayant échoué dans leur parcours scolaire, mais plutôt une voie alternative pour encadrer ceux qui possèdent des talents techniques.
En ce qui concerne le domaine du sport, le député a annoncé que la commission a été saisie d’un projet de loi portant sur l’interdiction du dopage dans le milieu scolaire.
En matière de recherche scientifique, le député a insisté sur l’importance de concrétiser des projets de recherche susceptibles de proposer des solutions aux multiples défis auxquels la Tunisie est confrontée, tels que la sécheresse et les énergies renouvelables. Il a mis en lumière les compétences tunisiennes dans divers domaines, notamment l’ingénierie et la médecine, soulignant ainsi le potentiel du pays pour exceller dans la résolution de problèmes cruciaux grâce à l’expertise de ses professionnels.
Les jeunes marginalisés
Fadhloun a souligné que malgré la contribution significative des jeunes à la révolution tunisienne de 2011, cette catégorie demeure marginalisée. Il a résumé cette situation en identifiant trois phénomènes majeurs : l’immigration clandestine, le terrorisme et la fuite des cerveaux.
« Aucune stratégie n’a été mise en place pour intégrer cette catégorie dans le domaine politique ou pour leur offrir des opportunités d’emploi », a-t-il ajouté.
Par ailleurs, il a notifié que la loi des finances inclut désormais plusieurs avantages spécifiquement conçus pour cette catégorie marginalisée, comprenant l’exonération des impôts sur une période de cinq ans, ainsi qu’une assistance financière de l’État pouvant atteindre jusqu’à 50 % pour ceux qui optent pour l’utilisation des énergies renouvelables.
Concernant le domaine du sport, le député a souligné que l’un des sujets les plus importants sur lesquels la commission travaille est la violence, un phénomène très dangereux qui pourrait avoir des conséquences néfastes et même être exploité à des fins politiques. Il a plaidé en faveur de l’adoption de lois dissuasives visant à éradiquer ce phénomène.
Written by: Sarra Ben Omrane