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Houcine Rhili, expert en ressources hydrauliques, a annoncé, mardi 09 janvier 2024, que la préoccupation croissante des citoyens à propos de la pluviométrie indique que nous faisons face actuellement à une véritable crise de l’eau.
Lors de son intervention à l’émission Expresso, Rhili a affirmé que l’avantage de ces dernières précipitations réside dans leur répartition sur plusieurs gouvernorats. En ce qui concerne le niveau de remplissage des barrages, il a communiqué qu’il était de 28,3% au 7 janvier 2024, correspondant à une quantité d’eau d’environ 660 millions de mètres cubes. Cela souligne que nous faisons toujours face à une situation de stress hydrique significatif.
Une amélioration mais…
En effet, les précipitations entre le 1er et le 7 janvier n’ont pas excédé les 36,4 millions de mètres cubes, une quantité relativement modérée mais respectable. Il est particulièrement notable qu’en une seule journée, nous ayons enregistré des précipitations atteignant 24,4 millions de mètres cubes.
Rhili a fait savoir qu’en comparant les chiffres de janvier 2024 avec ceux de janvier 2023, on observe une légère amélioration, avec une augmentation de 10 à 12 millions de mètres cubes. Cette amélioration est particulièrement notable par rapport à la situation de stress hydrique que nous avons connue en octobre dernier, marquée par un taux de remplissage des barrages de seulement 20%.
Il a, par ailleurs, prévu une amélioration notable au cours des deux prochaines semaines, sous réserve du maintien des conditions météorologiques favorables. Il a, aussi, mis en lumière l’importance exceptionnelle de ces précipitations, notamment pour le secteur de l’arboriculture ainsi que pour les prairies dans les régions du centre et du sud.
Rhili s’est montré optimiste quant à la prochaine saison agricole, soulignant l’importance cruciale des précipitations, notamment en mars prochain.
Il a mis en lumière de manière significative l’importance fondamentale des précipitations lorsqu’elles surviennent au moment optimal habituel.
Préservation de l’eau
Concernant la préservation des ressources hydrauliques, il a plaidé en faveur du simple consommateur en mettant en avant que la plus grande part de l’eau est utilisée par le secteur agricole, estimée à environ 77 %.
En revanche, il a admis qu’il existe une lacune en matière de sensibilisation à la préservation de l’eau, notamment parmi la génération des années 90, qu’il a qualifiée de génération habituée au confort hydrique.
Selon lui, il est essentiel que chaque individu lambda acquière une conscience de l’eau. Cette culture devrait être intégrée en tant que matière dans les programmes éducatifs, commençant dès la maternelle et se poursuivant au collège, au lycée et à l’université.
Written by: Sarra Ben Omrane