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Le professeur d’économie de l’Université de Tunis, Ridha Shkandali a confirmé que le processus de retrait du gouvernement Mechichi du projet de loi rectificative au titre de l’année 2020 est un précédent historique dans le pays et se traduit par la crise économique étouffante qui afflige le pays.
Ridha Shkandali a ajouté que si le projet en question n’a pas été retiré, cela aurait eu des répercussions sur l’image de la Tunisie auprès des bailleurs de fonds internationaux en plus de la possibilité de révision de la note souveraine du pays par les agences de notation internationales. Il a noté que le retrait du projet par le gouvernement est préférable au renvoi de la Commission des Finances de l’Assemblée des représentants du peuple, qui a d’ailleurs refusé de l’approuver.
Dans le même registre, Ridha Shkandali a avancé que parmi les solutions urgentes pouvant être mises en place afin de sauver la situation et par ricochet, faire adopter à nouveau le PLF rectificative, le gouvernement ainsi que les partis qui le soutiennent doivent présenter une initiative législative permettant de réviser la Loi fondamentale de la Banque centrale de Tunisie. Il a déclaré que cette initiative législative devrait prévoir la révision de l’article 25 de la Loi fondamentale de l’institution émettrice afin qu’elle puisse prêter ultérieurement à l’État.
Ridha Shkandali a ajouté: «Les récents engagements de l’État tunisien envers le Fonds monétaire international pour obtenir un prêt rapide de 743 millions de dollars, rédigés dans la lettre d’intention signée par le gouverneur de la Banque centrale et le ministre des Finances du gouvernement de Fakhfakh, en avril 2020, représenteraient un obstacle majeur de s’orienter vers cette solution qui affecte la crédibilité de l’Etat tunisien vis-à-vis des bailleurs de fonds internationaux. »
N.B avec TAP
Written by: Hajer Zaire