Ridha Zahrouni : « L’intervention du président de la république est indispensable… »

Ridha Zahrouni, président de l’Association tunisienne des parents et des élèves, a
déclaré que le ministère de l’éducation aurait pu éviter cette crise de
l’enseignement de base depuis le début de l’année scolaire dernière.
En effet, cette crise a touché tous les élèves des différents niveaux scolaires de
base et même les élèves du secondaire, selon ses dires.
« Si la décision de la révocation des directeurs des écoles ainsi que la suspension
des salaires des enseignants n’ayant pas fourni les notes, était vraiment juste et
légitime, pourquoi n’est-elle pas prise depuis le début de l’année dernière ? »,
s’est-il demandé.
Selon Zahrouni, cette décision ne va qu’empirer la situation vu la position de la
fédération nationale de l’enseignement de base révélée dans ses communiqués et
qui tend vers l’escalade.
Le privé est-il la solution ?
Zahrouni a indiqué que, dans ces circonstances, certains parents se trouvent
obligés d’inscrire leurs enfants dans des écoles privées afin de leurs garantir une
certaine sécurité et stabilité. En revanche, d’autres n’ont pas accès à cette faveur
faute des moyens.
Il a, également, insisté sur le fait de fournir à tous les élèves, des différentes
classes sociales et dans les différentes régions, les mêmes chances pour avoir
accès à un système éducatif normal, leur permettant de réussir, ce qui n’est plus
le cas en Tunisie.
« C’est ça la vraie question et non pas les faux problèmes comme la rétention des
notes », a-t-il ajouté.
En fait, le ministère aurait dû penser à une véritable réforme au lieu de se
focaliser sur les révocations et la suspension des salaires. « Les solutions sont bel
et bien existantes ! », s’est-il prononcé.
Appel au président de la république
Ridha Zahrouni a, par ailleurs, lancé un appel au président de la république afin
de chapoter des réunions de négociations.
« Le chef de l’Etat devrait jouer le rôle d’un arbitre », a-t-il ajouté.
Il faut être conscient de la gravité du problème car les élèves qui subissent ces
perturbations au niveau scolaires vont se retrouver très prochainement dans la
rue puisque le taux d’échec scolaire va augmenter, selon ses estimations.