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Secteur de l’eau: une résilience malgré les difficultés…

today27/11/2023 6

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Abdallah Rabhi, ancien secrétaire d’Etat chargé des ressources hydrauliques et de la pêche et en sciences hydrauliques, a déclaré, lundi 27 novembre 2023, que le ministère de l’Agriculture a élaboré une stratégie pour le secteur de l’eau et préparé une étude relative aux ressources en eau à l’horizon 2050, puisqu’il est possible d’enregistrer une offre inférieure à la demande à l’horizon 2030, selon les récentes statistiques.

Lors de son intervention à l’émission Expresso, Rabhi a affirmé que cette étude pourrait être un point de départ pour réformer le secteur de l’eau, selon les hypothèses présentées, vu les changements climatiques actuels.

En dépit des faibles précipitations inférieures à 50 % de la moyenne au cours des sept dernières années ainsi que les changements climatiques qui ont dépassé toute estimation, le secteur de l’eau a prouvé sa résilience, selon Rabhi.

Une situation très difficile

En revanche, il a fait savoir que la situation de l’eau est aujourd’hui beaucoup plus difficile qu’en 2016 et 2017, d’autant plus que la réserve du barrage de Sidi Buraq, sur laquelle on comptait auparavant dans des situations difficiles, ne dépasse pas actuellement les 30 %.

Il a, par ailleurs, exprimé son contentement quant aux dernières précipitations, d’autant plus qu’il s’agit des premières depuis les derniers mois de mai et juin.

D’après Rabhi, les objectifs les plus importants de la stratégie nationale pour le secteur de l’eau sont de maintenir l’équilibre entre l’offre et la demande d’eau, qu’il s’agisse d’eau potable ou d’eau utilisée dans le secteur agricole, en plus de mettre fin au gaspillage de l’eau, que ce soit au niveau des canalisations ou au niveau du secteur agricole ou de l’évaporation des eaux des barrages.

Il a, également, souligné que cette stratégie aborde d’autres mécanismes tels que le traitement des eaux usées, expliquant qu’il y a environ 600 millions de mètres cubes d’eaux usées traitées prêtes à être utilisées dans le secteur agricole, sauf que seulement environ 10 % d’entre elles sont exploitées.

En ce qui concerne le secteur agricole, Rabhi a insisté sur le fait qu’il est nécessaire de maintenir sa résilience face au phénomène de sécheresse, et ce en se dirigeant vers des plantations et des cultures économes en eau, soulignant l’importance d’encourager la recherche scientifique dans ce contexte et d’avoir recours aux énergies renouvelables.

« Si l’on continue sur ce même rythme de consommation sans tenir compte de la sécheresse et du stress hydrique, il est possible d’enregistrer une pénurie de 2 milliards de mètres cubes d’eau en Tunisie d’ici l’année 2050 », a-t-il ajouté.

Une perte de 50 %

Rabhi a, en effet, évoqué l’importance d’adopter des barrages souterrains pour éviter l’évaporation de l’eau dans les barrages de surface.
Dans le même contexte, il a indiqué que le taux de perte au niveau des canaux d’approvisionnement en eau dépasse 50 % dans certains gouvernorats, appelant à la nécessité de permettre aux jeunes trouver des solutions innovantes à cette situation de sécheresse.

L’invité a souligné que malgré toutes les faiblesses et lacunes, le secteur de l’eau a prouvé sa résilience en Tunisie, d’autant plus que la Tunisie a connu la sécheresse pendant plusieurs années consécutives, même dans les années 90. « Il est, donc, nécessaire de sensibiliser les citoyens à l’importance d’économiser l’eau et d’augmenter les tarifs pour les catégories aisées », a-t-il avancé.

Selon lui, il est nécessaire d’établir une structure unifiée qui gère le secteur de l’eau aux niveaux urbain et rural, afin que les ressources et la consommation soient sous le même contrôle.
« Il existe, aujourd’hui, une conscience collective quant à la situation hydrique en Tunisie », a-t-il commenté.
Cette conscience devrait se développer encore plus, selon Abdallah Rabhi pour se concrétiser au niveau des projets incluant le partenariat entre les secteurs public et privé pour les investissements dans le secteur de l’eau.

Il est à noter que la réserve d’eau des barrages tunisiens a connu une légère amélioration, après les récentes précipitations qui ont touché différentes régions du pays, pour atteindre 520 millions de mètres cubes, avec un taux de remplissage de 22,5 %, selon l’intervention de l’expert en affaires agricoles, Anis Ben Rayana, samedi 25 novembre.

Written by: Yosra Gaaloul



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