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Tarek Baccouche, Directeur Général de l’Institut national du Patrimoine, a déclaré, mardi 21 novembre 2023, que la Tunisie compte environ 4000 sites archéologiques déjà connus. Il a, en effet, souligné l’importance du travail coopératif avec les différentes institutions de l’État afin de préserver le patrimoine archéologique et historique de la Tunisie, faisant savoir que l’orientation de plusieurs projets a été modifiée à maintes reprises après découverte du patrimoine archéologique sur le site du projet lors des travaux.
Lors de son intervention à l’émission Expresso, Baccouche a affirmé que le Code du Patrimoine Archéologique, Historique et des Arts Traditionnels est clair à cet égard, et stipule qu’il est obligatoire d’informer sur l’existence des antiquités historiques trouvés lors de fouilles et de travaux, que ce soit pour les projets publics ou pour les constructions privées, soulignant que celui qui viole ce texte de loi risque des sanctions allant jusqu’à la peine de prison.
Il a, également, souligné que les antiquités historiques appartiennent à l’Etat tunisien et aux générations futures et que personne n’a le droit de les empiéter. Il a, en effet, fait savoir qu’il existe des litiges judiciaires en cours concernant les plaintes déposées par l’Institut du patrimoine contre certains contrevenants, outre la lutte contre les réseaux de trafic d’antiquités.
35 à 40 sites archéologiques protégés chaque année
Baccouche a informé que l’Institut du patrimoine est chargé de protéger de 35 à 40 sites archéologiques chaque année interdisant toute ingérence et travaux y compris certains monuments de l’île de Djerba classés par l’UNESCO sur la liste du patrimoine mondial.
Il a, aussi, insisté sur la bonne coordination entre l’Institut national du patrimoine et le ministère de l’Intérieur, surtout qu’il n’est pas possible d’assurer une protection et une surveillance strictes des 4 000 sites archéologiques du pays.
« C’est ici qu’intervient le rôle du citoyen et sa conscience de l’importance de ce patrimoine historique et culturel », a-t-il ajouté.
Il a, aussi, indiqué que la Tunisie est riche sur le plan archéologique, notamment sur son littoral étendu. Dans ce contexte, un programme de coopération a été établi avec l’Agence de Protection et d’Aménagement du Littoral (APAL), pour découvrir cette richesse.
Il a, par ailleurs, expliqué que la Tunisie contient des centaines de milliers d’antiquités, dont le nombre ne peut être déterminé avec précision, mais qu’au total elles sont aux alentours de 500 000 et 800 000 antiquités.
L’invité de l’émission Expresso a souligné que l’ouverture sur le monde extérieur permet à la Tunisie d’obtenir des financements pour développer des programmes d’entretien et de préservation des antiquités, ajoutant que 100 000 antiquités seront transférées de Carthage à Dogga dans le cadre du nouveau projet de musée archéologique de Carthage, avec un financement européen, jusqu’à l’achèvement des travaux en 2026.
En ce qui concerne le Musée du Bardo, il a souligné les grands efforts déployés par les différents départements de l’État pour entretenir le musée, qui a connu d’importantes fissures et détériorations dans sa structure au cours des dernières années en prévision de sa réouverture.
L’invité a, aussi, parlé de l’importance de réserve historique en or qui a été découverte à Chemtou.
Written by: Yosra Gaaloul